Pour Roland Ries, la réforme ferroviaire est une question éminemment politique
« La situation très grave dans laquelle se trouve aujourd’hui notre système ferroviaire n’est, avant toute chose, ni une question économique, ni une question technique, ni même une question sociale : c’est la question, éminemment politique, du rôle de l’Etat dans la définition et la mise en œuvre d’une politique d’intérêt public qui se trouve posée. » C’est ainsi qu’est intervenu le sénateur-maire (PS) de Strasbourg, en séance publique au Sénat, le 24 janvier, lors du débat sur l’avenir du service public ferroviaire. Selon Roland Ries, il est ainsi « urgent de redonner à la puissance publique sa responsabilité et son autorité dans l’organisation du système ferroviaire ».
Après avoir fait le diagnostic que notre système ferroviaire est devenu fou, Roland Ries a exposé sa vision de la réforme en esquissant des orientations sur trois sujets clés. Pour lui, il est impératif de réunifier les fonctions de gestionnaire d’infrastructure au sein d’une structure unique et de créer « une holding à la française » sur le modèle allemand. Concernant le statut des personnels et la dette de RFF, « une épée de Damoclès qui pèse sur l’ensemble du système », il propose que « l’État prenne ses responsabilités » !