Keolis déficitaire au Québec à cause du covoiturage
« Les cheminots refusent la concurrence des autres compagnies ferroviaires ? Ils n’ont rien compris ! La concurrence est déjà là avec le développement du covoiturage » lance Gilles Savary, le député socialiste de la Gironde, rapporteur du projet de loi sur la réforme ferroviaire qui doit être discutée le 17 juin à l’Assemblée nationale.
La SNCF qui cherche à être présente sur tous les segments des déplacements en proposant un service « porte-à-porte » aux voyageurs le perçoit bien : il ne faut pas louper le virage car le covoiturage risque d’imposer un nouveau modèle économique à tout le secteur. A l’image des VTC (voitures de tourisme avec chauffeurs) qui chassent sur les terres des taxis avec des prix réduits, provoquant la colère de ces derniers.
Le système du covoiturage, qui consiste à mettre en relation, via Internet, un automobiliste et d’autres voyageurs allant dans la même ville contre participation aux frais, est en train d’exploser. Blablacar qui se dit le leader en France affiche 8 millions de membres dont un million utilise chaque mois ses services de covoiturage.
Pour mieux appréhender le phénomène, la SNCF devrait s’intéresser de près à la situation vécue par sa filiale Keolis au Québec. Keolis Canada a enregistré l’année dernière 6 millions de dollars canadiens (4 millions d’euros) de pertes dans sa seule activité de transport interurbain (le reste étant du transport urbain et scolaire) entraînant un déficit global de 3,5 millions (2,4 millions d’euros).
La seule responsable des pertes serait une sociét&eacu
L'article complet ( 809 mots) est réservé aux abonnés ou aux détenteurs d’un porte-monnaie électronique, connectez-vous pour y accéder.
*Formule numérique sans engagement à partir d’un 1€ par mois !
Publié le 10/12/2024
Publié le 12/09/2024