Les gares du Grand Paris rompent avec les stations
Exposées depuis le 13 juin au musée d’Art contemporain du Val-de-Marne (MacVal), les maquettes des seize premières gares du Grand Paris, celles du tronçon sud de la ligne 15 et des deux premiers bâtiments techniques (SMR de Champigny, SMI de Vitry), méritent le détour*. Ainsi en a jugé le président de la République, qui a inauguré l’exposition le 12 juin. François Hollande ne s’était jusqu’à présent pas exprimé sur le Grand Paris. L’événement avait donc une certaine importance… à ceci près que le président de la République n’a rien dit de marquant. Ni sur le calendrier (« Nous n’avons pas le droit d’être en retard »). Ni sur les gares (« Oui, des gares ont été dessinées par des architectes, qui vont pouvoir être bâties »). Ni sur le métro (« Un des plus grands chantiers de notre pays, de l’Union européenne »). Ni sur la métropole (« Cette grande ambition doit s’incarner dans un cadre politique… le plus vite possible »). Le sujet exalte moins le président que son prédécesseur. Un objectif, tout de même, concernant le réseau existant : « Je souhaite que les six milliards d’euros pour la modernisation du réseau soient mobilisés d’ici 2017. »
Mais l’essentiel, c’est que le chef de l’Etat soit venu. Et il a eu raison. On voit enfin quelque chose. Certes, ce ne sont que des maquettes blanches au 1/200e, chacune accompagnée d’une vue d’artiste de la future gare.
Alors, ces gares ? On se demandait ce qu’il fallait mettre derrière les « gares sensuelles » de Jacques Ferrier, missionné par la SGP pour penser les édifices. Maintenant, on saisit. Et c’est une rupture, mais comme elle n’est pas tonitruante, il faut passer un peu
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Publié le 06/06/2024