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Rhône-Alpes choisit le Régiolis pour le Leman Express

Mis à jour le 05 octobre 2017

Rames plus coûteuses et parc hétérogène Pour soutenir Alstom, la région Rhône-Alpes a choisi le Régiolis, alors que les CFF avaient choisi l’an dernier de commander à leur compatriote Stadler Rail 23 rames Flirt bistandard, pour le futur RER franco-valdo-genevois, qui s’appellera, c’est décidé, le Leman Express. La part française du parc transfrontalier sera donc constituée de 17 rames du train régional d’Alstom dans une nouvelle version, franco-suisse. Cette commande de Régiolis est la première passée par Rhône-Alpes dans le cadre du contrat signé fin 2009 entre la SNCF et Alstom. Elle est chiffrée à 220 millions d’euros, entièrement financés par la région, qui ajoute avoir déjà investi 55 millions d’euros sur l’infrastructure. Le prix unitaire des nouvelles rames Alstom sera donc de 13 millions d’euros, contre 9,7 millions d’euros seulement pour le matériel Stadler, même en appliquant le cours actuel du franc suisse, très élevé. A ce premier surcoût pourrait s’ajouter un deuxième, dû à l’exploitation de deux matériels roulants différents : « de 5 à 10 % », selon les CFF. Une estimation que Jean-Jack Queyranne, président de Rhône-Alpes, juge « trop élevée ». La possibilité d’un parc unique avait été envisagée par Rhône-Alpes, en discussion avec les CFF et l’Etat de Genève. Elle a finalement achoppé sur les questions du taux de change (le matériel aurait été loué en Suisse par la région française) et de l’emploi en France. Le choix du Régiolis devrait entraîner la création d’une quarantaine d’emplois à Annemasse, et des heures de travail garanties sur le site Alstom de Reichshoffen. Un soutien à l’industrie française que ne nie pas Jean-Jack Queyranne, alors qu’approche l’échéance des élections régionales. Se sentant entraînés contre leur gré dans une affaire politico-économique franco-française, les élus genevois et vaudois ne cachent pas leur déception face à un choix qui à leurs yeux est non seulement peu pratique, mais également symbolique des divergences de part et d’autre de la frontière.

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