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lock Les nouveaux visages du transport régional

Sur 22 responsables des transports en région, 14 sont nouveaux. On ne peut pas dire que cela se traduise par une féminisation. Il n’y avait qu’une seule vice-présidente chargée des transports, la socialiste Janine Marquaille, en Nord-Pas-de-Calais. Elles ne sont aujourd’hui que deux, l’écologiste Françoise Coutant en Poitou-Charentes, la socialiste Bernadette Laclais en Rhône-Alpes. Le monde politique français est très masculin, celui des transports aussi. De ce point de vue, malgré le renouvellement des personnes, c’est la stabilité.
À première vue, ce qui est très stable, aussi, c’est le poids des formations politiques. L’UMP avait deux représentants, elle a perdu la Corse et n’a plus que l’Alsace. Les communistes aussi ont perdu un représentant, mais leur influence est tout aussi forte. Ils étaient 12 communistes à gérer les transports régionaux sur 22. Ils sont 11 maintenant aux manettes dans les 20 régions sur les 22 métropolitaines qui sont responsables des TER. Ils s’étaient souvent imposés à ces postes, du fait de la proximité entre le PCF et la CGT Cheminots. On espérait ainsi qu’ils pourraient mettre en musique, et sans couac, la régionalisation des TER, voulue notamment par un communiste, Jean-Claude Gayssot, mais devant laquelle les cheminots renâclaient plutôt. Ce pari a été remporté, la régionalisation étant un succès.
L’étape suivante, voulue par l’Europe, s’annonce moins évidente. Ces 11 responsables, à peine élus, ont d’ailleurs tenu à marquer, par un communiqué commun, leur soutien à la récente grève de cheminots. Comme nous le rappelle tout de suite l’un d’eux, ils vont batailler pour s’opposer à la « casse du service public et à la privatisation des TER ». Ce rapport de force politique n’est pas pour rien dans le report à septembre de la publication du rapport Grignon, portant sur l’ouverture progressive à la concurrence des TER.
Mais, plus que cette stabilité, ce qui marque, c’est l’arrivée d’écologistes aux commandes. Aucun d’entre eux n’occupait de telle vice-présidence dans les précédents conseils régionaux. Ils sont quatre. Françoise Coutant en Poitou-Charentes, Alain Fousseret en Franche-Comté, Jean-Yves Petit en Provence-Alpes-Côte d’Azur, et Jean-Vincent Placé en Île-de-France. Des écologistes qui, à l’exception de Jean-Yves Petit, écolo, cégétiste et cheminot, n’ont pas les mêmes affinités que les communistes avec les cheminots. Des écologistes qui ne sont pas hostiles par principe à la concurrence, et seront peut-être des partenaires plus difficiles que les communistes pour les présidents socialistes.
Des figures bien connues s’effacent, pour assumer d’autres fonctions. C’est le cas des deux « pères » de la régionalisation des TER, Jean-Claude Gayssot en Languedoc-Roussillon, Hubert Haenel en Alsace. C’est aussi le cas de Bernard Soulage en Rhône-Alpes, pourtant vice-président du Gart et secrétaire national aux transports du Parti socialiste. Au bout du compte, dans les plus grandes régions françaises, avec Jean-Vincent Placé en Île-de-France, Bernadette Laclais en Rhône-Alpes, Jean-Yves Petit en Paca, Alain Wacheux en Nord-Pas-de-Calais, le transport régional présente bel et bien de nouveaux visages.

ALSACE
Antoine Herth : De l’alimentaire au transport

Antoine Herth, député (UMP) du Bas-Rhin depuis 2002 et nouvel élu régional, a été nommé président de la commission transports à la région Alsace. Cet agriculteur d’Artolsheim (Bas-Rhin) se voit de surcroît confier l’animation d’un des deux pôles transversaux dans l’action de la collectivité, qui regroupe les transports, le développement des territoires, l’environnement et l’habitat, et le tourisme. Ancien syndicaliste agricole, rapporteur en juin 2008 de la loi sur les organismes génétiquement modifiés, il a concentré son expertise politique sur des questions agroalimentaires. Depuis quelques années, il relayait à l’Assemblée nationale des sujets relatifs aux transports, chers à l’ancien président Adrien Zeller, tels que l’ouverture à la concurrence de la SNCF sur les TER. « Je ne défends pas une position idéologique, mais une ouverture pragmatique à des opérateurs alternatifs », explique Antoine Herth, qui attend les conclusions de la mission confiée au sénateur Francis Grignon, son voisin en Alsace centrale, pour soumettre la question au débat à l’Assemblée régionale. Au Palais-Bourbon, il envisage de migrer de la commission des affaires économiques, où il siège actuellement, à celle du développement durable et de l’aménagement du territoire, où il estime pouvoir valoriser davantage ses nouvelles compétences dans le transport.
En Alsace, ses dossiers prioritaires concernent le tram-train de Mulhouse, mis en service en décembre 2010, et le cadencement des horaires des TER dans le sud de la région, promis en 2011 avec l’arrivée du TGV Rhin-Rhône. En guise de desserte ferroviaire de l’Euroairport, promesse électorale chiffrée à 171 millions d’euros pendant la campagne, Antoine Herth propose une première étape avec des bus à haut niveau de service cadencés toutes les 15 minutes depuis la gare de Saint-Louis.

AUVERGNE
Luc Bourduge : beaucoup de projets de remise à niveau

Avec ce portefeuille, le plus important de la région en termes de budget, Luc Bourduge, conseiller municipal de Montluçon, récupère un dossier qu’il connaît bien : il était membre de la commission transports lors du précédent mandat. « Je me suis frotté à quelques dossiers chauds : le plan rail, le CPER, la convention SNCF en 2009 », rappelle-t-il.
Objectif principal en Auvergne ? Renforcer l’attractivité du train. « C’est compliqué, on a la gestion du transport régional, pas celle de l’entretien des lignes, et elles sont en piteux état », indique celui qui était farouchement opposé à une dépense hors compétence régionale, car « c’est comme si le propriétaire demandait au locataire de refaire la toiture de la maison » ! Mais, devant l’urgence, il s’est rendu, « deux lignes ont dû fermer dans l’Allier », la région a mis 107 millions d’euros dans un plan rail. Depuis 2004, elle a aussi entièrement renouvelé le parc de matériel roulant pour 86 millions d’euros.
Les TER enregistrent une légère hausse de fréquentation dans la périphérie clermontoise. « On a développé l’attractivité », en déduit Luc Bourduge, tout en reconnaissant que ce n’est pas « proportionnel aux investissements ». Ce conseiller régional sortant, technicien chez ERDF, était, dans l’Allier, la tête de liste du Front de gauche mené par André Chassaigne. Il promettait alors la gratuité aux moins de 25 ans.
Le projet socialiste est différent, il s’incline : « Nous étudions la possibilité de proposer les trajets domicile – travail ou lieu d’études à un euro. »
Ses autres objectifs : le cadencement en 2012, une centrale de mobilité et « une billetterie commune » à tous les transporteurs du territoire. Du pain sur la planche…

AQUITAINE
Bernard Uthurry : contre l’asphyxie routière, le projet de LGV

Pour la première fois élu au conseil régional, Bernard Uthurry, qui a brillamment conduit la liste des Pyrénées-Atlantiques – il obtient 52 % au second tour malgré une triangulaire –, occupe une place de choix dans l’équipe renouvelée d’Alain Rousset, qui débute son 3e mandat. Le maire d’Oloron-Sainte-Marie (12 000 habitants) depuis mars 2008 et président de la communauté de communes du Piémont Oloronais est jeune en politique, mais il a acquis la confiance du président. Ce natif de la vallée de Barétous, dans le Béarn, dont il a gardé l’accent prononcé, sait se sortir de la mêlée. Et pour cause, dans les années 70 et 80, il était 3e ligne au FCO-Rugby, le club oloronais. Il devient ensuite prof de gym, entraîneur, président de l’office municipal des sports, puis directeur du service départemental du sport scolaire. De sa carrière sportive il a gardé l’esprit d’équipe. Et des qualités de rassembleur. Si on est venu le chercher pour animer une liste régionale, c’est parce qu’il a « gagné Oloron de manière collective ». Il s’est déjà bien imprégné du dossier transports. Au programme : poursuite de la modernisation du matériel roulant – 400 millions d’euros ont été engagés pour les rames neuves à réceptionner de 2013 à 2020 et la rénovation – et de la mise en œuvre du cadencement. Sur le projet controversé de LGV, Bernard Uthurry, sur la même longueur d’onde qu’Alain Rousset, rappelle que le projet est « européen », « nécessaire au désenclavement » et « indispensable pour dégager des sillons fret et TER alors que la région subit l’asphyxie routière ». Il promet de traiter « les possibles dégâts » entre Bayonne et Hendaye « de manière chirurgicale ».

 

BOURGOGNE

Jean-Paul Pinaud défendra les intérêts de Nevers
En Bourgogne, un communiste succède à un communiste, et c’est un nouvel élu, Jean-Paul Pinaud, (58 ans), « tout neuf dans la maison », dit-il, qui succède à Jean-Claude Lebrun. Technicien agricole retraité, Jean-Paul Pinaud n’est pas un spécialiste du chemin de fer. Certes, il a « pas mal échangé » avec son prédécesseur, mais pour l’instant le nouveau responsable du transport ferroviaire s’en tient plutôt une approche programmatique : prendre appui sur ce qui a été fait depuis 2004, poursuivre les aménagements qui vont permettre de répondre aux besoins de façon « moderne, confortable, rapide », préserver le maillage ferroviaire et l’accès équitable au service public de transport, assurer son accessibilité au plus grand nombre grâce à des tarifs attractifs. Batailler aussi, ou surtout, contre « la politique libérale impulsée par le gouvernement sous couvert de politique européenne », qui a pour effet « de casser le service public, de privatiser le TER ».
Le nouvel élu a sur son agenda quelques projets importants : terminer l’électrification de Nevers -Dijon, faire avancer le projet de ligne Centre Europe Atlantique, rouvrir de part en part Nevers -Clamecy – Auxerre – Troyes, poursuivre la modernisation de l’existant. Et, même si on sort de la stricte compétence régionale, faire en sorte que la future LGV Paris – Orléans – Lyon passe par Nevers. Un dossier sans doute cher à ce maire adjoint de Garchizy, petite ville de 3 800 habitants de la banlieue de Nevers.


BRETAGNE

Gérard Lahellec : didactique, pragmatique et visionnaire
Quand on lui demande ce qu’il pense de son prestataire SNCF, Gérard Lahellec y va de sa sentence d’instituteur : « Bons résultats, mais peut mieux faire. » Ceux qui l’ont pratiqué vous le diront, le vice – président transports de la région Bretagne est connu pour s’exprimer comme un prof de lettres, de manière châtiée et construite. Le natif de Plufur (Côtes-d’Armor) a bien été auxiliaire de l’Education nationale au collège de Bégard, mais c’était entre 1973 et 1975. De formation, Gérard Lahellec est technicien des installations des télécommunications. Sa première vie professionnelle, il l’a d’ailleurs passée à France Télécom entre 1978 et 2004. Elu communiste au conseil régional de Bretagne depuis 1994, Lahellec s’est présenté en 2004 sur la liste d’union conduite par Jean-Yves Le Drian. Il obtient à cette occasion son premier portefeuille aux Transports dont le bilan est salué de toutes parts. « Gérard Lahellec s’est bien débrouillé avec le dossier du TER », estime le quotidien Ouest France. Les collectivités renchérissent : « c’est un partenaire agréable et compétent, qui habite sa fonction. Il a une vraie vision des transports », souligne Guy Jouhier, son homologue de Rennes Métropole. Ses objectifs pour le mandat rétréci qui s’ouvre ? Déployer dans toute la Bretagne la carte intermodale Korrigo, préparer le doublement, voire le triplement de la fréquentation sur les lignes TER, mettre en place le plan ferroviaire breton et déjà préparer l’arrivée du TGV, avec le difficile arbitrage sur les dessertes. Bon négociateur, Lahellec est connu pour son pragmatisme : « Je n’attends pas le grand soir, j’œuvre au quotidien pour améliorer la qualité de la vie de gens », résume-t-il.


CENTRE


Jean-Michel Bodin : l’homme des dossiers de longue haleine
Il est de toutes les inaugurations, nombreuses dans sa région, touchant a

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