Catastrophe en Belgique : sept questions que pose le drame
C’est la plus grande catastrophe ferroviaire qu’ait connue la Belgique depuis 1974. Au matin du 15 février, à 8h28, deux trains sont entrés en collision en pleine heure de pointe entre la gare de Buizingen et la gare de Hal (toutes deux sur la commune de Hal, Brabant flamand), à la sortie sud-ouest de Bruxelles. Peu avant le km 12 de la ligne 96 (Bruxelles-Midi – Mons), une rame de trois automotrices bicaisses classiques, partie de Louvain (au nord-est de Bruxelles) à 7h23, en direction de Braine-le-Comte (au sud-ouest), n’aurait pas respecté un signal fermé, selon le gouverneur du Brabant flamand. Cette rame Louvain – Braine, qui circulait voie A (partant de Bruxelles), a heurté la voiture-pilote en tête d’un train de 12 voitures poussées par une locomotive type 21. Parti de Quiévrain (frontière française) à 7h12, le train percuté se rendait à Liège-Guillemins. Trois de ses voitures se sont renversées, la voiture-pilote a été quasiment détruite. Il semble que ce train percuté regagnait la voie B (vers Bruxelles) après quelques centaines de mètres sur la voie A. Côté rame percutante, la caisse avant de la première automotrice s’est couchée sur la voie B de la ligne 96N adjacente, réservée aux trains à grande vitesse. Les autres caisses sont entrées les unes dans les autres. Notons qu’une troisième rame d’automotrices classiques, présente sur les lieux, a réussi à s’immobiliser grâce à un freinage d’urgence… à quelques dizaines de mètres du point de la collision. Le lendemain de l’accident, le bilan provisoire se chiffrait déjà à 18 morts, sur les quelque 250 à 300 personnes qui se trouvaient dans les deux trains. Ceux-ci étaient peut-être un peu moins remplis qu’à l’accoutumée du fait des vacances, mais aux voyageurs habituels s’étaient joints, ce jour-là, des automobilistes qui avaient préféré jouer de prudence en raison des chutes de neige. Au-delà des faits, ce drame pose un certain nombre de questions.
1. Le lieu de l’accident était-il un point singulier du réseau belge ?
C’est un point stratégique du réseau : l’accès sud-ouest de la capitale, à deux kilomètres au nord de la gare de Hal. Ici convergent sur voies « classiques » la ligne 96 vers Bruxelles-Midi, les lignes venues de Tournai (94) et de Mons (96), mais aussi la LGV 1 venue de la frontière française. Toutefois, les Thalys, Eurostar et TGV empruntent maintenant deux nouvelles voies réservées (ligne 96N) entre Hal et Bruxelles. L’interception de la ligne e
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