Faut-il investir dans les bus hybrides ?
De retour de Vienne, quelques élus enthousiastes ont passé un coup de fil à leur exploitant : « Au fait, vous nous en proposez quand, des bus hybrides ? » Star du Salon UITP, avec son image écolo, le bus à double motorisation, diesel et électrique, fait craquer les élus. Mais est-il bien raisonnable de succomber ? Pas si évident, car si les hybrides s’étalent sur les salons, la plupart des constructeurs n’en sont rendus qu’à l’étape du « proto ». Et s’ils sont intarissables sur ce véhicule que nombre de spécialistes présentent comme LA technologie d’avenir proche, c’est qu’ils ont englouti des grosses sommes en R&D et espèrent un retour sur investissement.
Opérateurs de transport et AO sont-ils prêts à se précipiter sur l’innovation comme certains l’ont fait autrefois pour les bus au GNV ? Pas gagné. Dans la majorité des grandes agglomérations, les AO sont propriétaires du matériel roulant, dont le choix s’effectue en concertation avec le délégataire. « Bien que sensibles aux perspectives de cette alternative, les AOT sont dubitatives », estime Réginald Babin, responsable du pôle aménagement, environnement et système de transport du Gart. Un peu échaudés par leur expérience peu glorieuse avec le gaz, les élus affichent une prudence de bon aloi. Vive les solutions fiabilisées ! Ils attendent que « les phases d’expérimentation des choix techniques soient achevées », poursuit Réginald Babin. La commission innovation du Gart s’apprête à effectuer un benchmarking pour aider les AO à s’y retrouver parmi les dizaines de possibilités d’hybridation existantes.
Côté exploitants français, l’heure est encore à la découverte. La commission techniques, énergies et développement durable de l’UTP a inscrit le sujet au programme de travail du mandat prochain. Toutefois, avec son parc de 4 000 bus, qu’elle renouvelle à hauteur d’au moins 300 véhicules par an, la RATP est prête à sauter le pas. A tester en grandeur réelle la qualité des véhicules présents sur le marché (Man, Evobus, Solaris et Volvo), via « un appel d’offres d’une cinquantaine de véhicules sans doute, allant du midibus jusqu’à l’articulé. Il sera lancé à l’été et au plus tard en septembre », confie Laurent Méret, directeur du département du matériel roulant bus. Une tête de série serait livrable en 2010 afin d’en vérifier les performances avant de lancer la sé
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Publié le 24/01/2025 - Junjie Ling
Publié le 23/01/2025 - Junjie Ling