TGV low cost : le nouveau modèle économique de Ouigo
Imbattables, les petits prix proposés par la SNCF pour Ouigo, son TGV low cost : 10 euros le premier prix, 5 euros par enfant jusqu’à 12 ans même au dernier moment, 20 euros par voyageur pour les groupes de 4 à 8 personnes sur certains trains… le plus haut tarif atteint 85 euros selon le principe bien connu du yield management : plus on s’y prend tôt plus on a de chances de trouver un tarif attractif.
« Le TGV français est le moins cher d’Europe selon une étude du ministère des Transports : ses tarifs sont de 20 à 30 % inférieurs à ceux pratiqués en Allemagne ou en Espagne », rappelle Guillaume Pepy, le président de la SNCF. « Mais 90 % des Français attendent que la SNCF fasse un effort supplémentaire pour réduire ses prix ». D’où, selon le patron de la SNCF, ce TGV Eco qui ne sacrifie rien à l’essentiel (sécurité et qualité) et s’adresse principalement aux 4 millions d’habitants de la périphérie parisienne et lyonnaise mais aussi à ceux des régions Paca ou Languedoc-Roussillon ainsi qu’aux familles qui à 90 %, dès qu’il y a un enfant, se tournent vers la voiture pour se déplacer. Au total plus de 400 000 places à 10 euros seront proposées chaque année – et plus d’un million à moins de 25 euros – sur l’axe Sud-Est où circulera le TGV Ouigo. Pour cela, il a fallu « chasser tous les coûts inutiles », explique Guillaume Pepy, de l’exploitation à la maintenance en passant par l’aménagement des rames (pour un investissement de quelques millions d’euros). Désormais, il n’y a plus qu’une seule classe et plus de voiture-restaurant.
L’axe Sud-Est a été choisi en raison du volume de voyageurs qui y transite : il représente 35 % du trafic grande vitesse en France. Les réservations ont été ouvertes le 19 février et la première circulation attendue le 2 avril à raison de trois allers-retours par jour, quatre le week-end. Le TGV aux couleurs bleu et rose arborant le logo Ouigo partira de la gare Marne-la-Vallée-Chessy et desservira deux fois par jour Marseille avec un arrêt à Lyon-Saint-Exupéry, Valence, Avignon et Aix-en-Provence, et une fois par jour Montpellier après un arrêt à Nîmes. Dans un document de travail préparatoire, la SNCF évaluait à quelque 2,6 millions de passagers le trafic espéré en 2017. Elle admet qu’un transfert de passagers TGV et iDTGV vers Ouigo est inévitable. Mais elle table surtout sur de nouveaux clients. En revanche, la compagnie refuse de dévoiler le taux de remplissage minimal pour que son nouveau produit soit rentable.
« C’est un nouveau contrat de voyage », explique Barbara Dalibard, la directrice générale de SNCF Voyages. Le prix, non remboursable mais échangeable pour 10 euros, permet de voyager avec un bagage cabine et un bagage. Le bagage supplémentaire coûtera 5 euros au moment de la réservation, mais 40 euros si cette option n’a pas été achetée à l’avance. Pour s’asseoir à une place dotée de prises électriques, il faudra s’acquitter de deux euros supplémentaires.
Les réservations, ouvertes de trois à six mois à l’avance, se font exclusivement via Internet, dans un premier temps uniquement sur le site dédié www.ouigo.com. Les achats seront possibles jusqu’à 4 heures avant le départ du train. « S’il reste beaucoup de petits prix sur un train, le système permettra aux voyageurs de le voir. Ils sauront s’ils doivent se précipiter pour acheter leurs billets ou s’ils peuvent prendre le temps de la réflexion, ce qui assure de la transparence », précise la directrice générale de SNCF Voyages. « De nouvelles règles ont été mises en place », poursuit-elle. « Pour gérer l’embarquement de 1 268 personnes, il faut un peu de temps. Nous demandons aux voyageurs d’arriver 30 m
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