Dépôt, trams, voies… les pièces du T7 s’assemblent
Le Citadis francilien du troisième type
Déjà dix ans que le Citadis d’Alstom circule sur les lignes RATP. Alors que le Citadis 302 roule depuis fin 2002 sur le T2, à l’ouest de Paris, une autre version, le Citadis 402, est en service depuis fin 2006 sur le T3. Et pour les prolongements de ces deux lignes ouverts fin 2012, des trams supplémentaires des deux premiers types ont été mis en service. En même temps, un troisième type de Citadis était en cours de développement chez Alstom à La Rochelle pour les futurs T7 et T8 : pour une fois, deux lignes franciliennes vont avoir le même matériel, même si elles ne sont pas connectées. Les 19 rames nécessaires à l’exploitation du premier tronçon du T7 ont été commandées en mars 2011. Suite à l’accord Stif/RATP, ces rames sont financées à 100 % par le Stif dans le cadre d’un crédit-bail pour un montant de 53 millions d’euros. A terme, 12 rames supplémentaires seront nécessaires pour le prolongement du T7 jusqu’à Juvisy-sur-Orge.
Comme le matériel du T2, ce nouveau matériel est un Citadis 302 de cinq modules à plancher bas intégral, d’une longueur de 32 m (contre 43 m sur le T3) et d’une largeur de 2,4 m (2,65 m sur le T3). Il permet de transporter 200 voyageurs et propose 54 places assises. Dans ce matériel totalement accessible aux personnes à mobilité réduite, s’ajoutent deux emplacements pour usagers en fauteuil roulant et six places assises prioritaires.
Réputé économe en énergie, ce tram met en œuvre un freinage à récupération d’énergie, et son éclairage est réalisé par LED (diodes électroluminescentes). Il est également le premier tramway exploité par la RATP à bénéficier d’écrans embarqués qui annonceront les prochains arrêts, les temps de trajet jusqu’aux arrêts principaux, ainsi que les correspondances avec les lignes de bus et de RER.
Question confort, le Citadis 302 version T7 intègre une ventilation réfrigérée. Il y règne une ambiance très bleue, rappel de l’époque où la nationale 7 était la route de la Méditerranée. Sud toujours, avec les motifs de feuilles d’olivier sur les sièges ! Si le design intérieur a été élaboré par le studio interne d’Alstom Transport, l’habillage extérieur a été développé par les agences Pixelis et Sennse. Chaque rame a bénéficié d’un processus de design conjointement mené et validé par la RATP et le Stif. Ainsi, la livrée extérieure reprend les éléments d’identité de l’exploitant (vert jade au-dessus des baies vitrées) et de l’autorité organisatrice (le vif-argent sous les baies vitrées, ainsi que les codes visuels, désormais présents sur l’ensemble des matériels neufs d’Ile-de-France).
A la mi-avril, les quatre premières rames du tramway T7 se trouvaient au site de maintenance et de remisage de Vitry-sur-Seine. Leur livraison de La Rochelle, au rythme de deux par mois environ, se fait de nuit en un seul convoi. Une fois déposé, chaque tram fait l’objet des essais statiques. Ceux-ci effectués, le tram roule de nuit sur quelques centaines de mètres pour s’assurer de son bon fonctionnement (accélération, freinage…) Au rythme de la réception, soit quinze jours par rame, l’ensemble du parc devrait être opérationnel à la fin de l’automne, à temps pour la mise en service.
Patrick LAVAL
Un site de maintenance qui anticipe l’urbanisation
Sur le tracé du T7, le futur site de maintenance et de remisage (SMR) est situé très au nord, assez près de Paris : nous ne sommes ici qu’à 4,5 km de la porte d’Italie. Et pourtant, l’environnement de l’ancienne nationale 7 n’a ici pas grand-chose de celui d’un centre-ville : poste EDF en face du SMR, parc départemental Adolphe-Chérioux au nord, sans oublier les restauroutes, garages automobiles et autres magasins de bricolage…
Quant au SMR lui-même, il est implanté dans la commune de Vitry-sur-Seine, sur une superficie de plus de 24 000 m2 à l’emplacement d’une ancienne casse auto. Bordé à l’ouest par la RD7 (ancienne nationale 7) et directement embranché sur le T7, ce nouveau site a été construit sous maîtrise d’ouvrage RATP pour accueillir les infrastructures nécessaires aux fonctions d’exploitation, de remisage et de maintenance des tramways de cett
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