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lock Logistique. A quand des livraisons « intelligentes » ?

Impossible pour les villes françaises de se désintéresser de la livraison urbaine. Source d’encombrement de la chaussée et d’émissions sonores et polluantes, le transport des marchandises représente environ 20 % du trafic automobile total. La poursuite du développement de l’e-commerce, générateur de la multiplication des livraisons de petits colis, devrait encore amplifier ces effets (les ventes sur Internet ont en effet augmenté de +13,5 % entre 2013 et 2012, après une hausse de 19 % en 2012).
Pourtant, rappelle le Centre d’analyse stratégique (CAS) dans son rapport sur Un renouveau de la logistique urbaine publié en 2012, alors que « ce thème fait l’objet de nombreuses réflexions depuis
40 ans, force est de constater que les solutions explorées ne sont que partiellement mises en œuvre, en raison probablement de leur coût, ce qui doit conduire l’ensemble des acteurs concernés à trouver de nouvelles solutions pour un transport durable des marchandises en ville ».
Les recommandations formulées par le CAS tardent à se concrétiser. Il suggérait notamment de « créer une concertation entre tous les acteurs concernés par le développement durable des marchandises en ville, dégager des pistes d’action s’appuyant sur les expériences en France et à l’étranger et renforcer les méthodes d’analyse ». Dans ce domaine, même si de nombreuses collectivités se sont engagées dans cette démarche depuis plusieurs années en signant des chartes avec les professionnels (transporteurs, commerçants…) pour mettre sur pied de bonnes pratiques comme à Paris, Nantes ou Toulouse, chacune a tendance à avancer en ordre dispersé.
De même, la recommandation de « donner toutes les compétences nécessaires aux autorités de transport urbain pour coordonner les actions liées aux transports de marchandises » peine à voir le jour. Elle s’explique notamment, selon les professionnels, par le fait que l’activité fret est avant tout organisée par le secteur privé même si elle s’exerce pour une large part sur le domaine public. Et qu’il serait donc difficile pour une collectivité chargée d’organiser le service public du déplacement des personnes d’appliquer les mêmes recettes à une activité privée aux multiples facettes.
Mais cela ne doit pas les empêcher de continuer à travailler sur les questions de réglementation, des accès et du stationnement. Et surtout à chercher à harmoniser les dispositifs.
Pourquoi par exemple ne pas autoriser les livraisons la nuit si elles sont silencieuses grâce aux nouvelles technologies ? Quelles seront justement les innovations de demain ? Véhicules électriques, triporteurs, tram de fret, boîtes à livraisons, livraisons au bureau et dans la voiture… Toutes ces idées sont envisagées et testées en France ou ailleurs. Elles sont souvent soutenues par les collectivités pour tenter de lever un handicap : le surcoût des véhicules « propres ». Et les surcoûts liés aux ruptures de charge quand un colis est déchargé du camion longue distance, trié en fonction de sa destination puis replacé dans un véhicule plus petit et adapté qui assurera l’acheminement du « dernier kilomètre ».
A cela s’ajoute une autre difficulté : la tendance ces dernières années à implanter des plates-formes de dégroupage loin des centres villes, en raison de la hausse des prix du foncier. Or, pour améliorer les conditions des livraisons urbaines, celles de ce dernier kilomètre, il est essentiel de les rapprocher du centre pour assurer un rayonnement optimal, rappelle-t-on du côté l’Avere-France, une association de promotion des véhicules électriques. Le fonctionnement de ces centres de distribution urbains permet de rationaliser les flux et d’utiliser les modes les plus adaptés en jouant sur la complémentarité.
A l’avenir, le développement de flottes de véhicules connectés pourrait permettre de franchir un cap. Les véhicules intelligents devraient en effet permettre à la fois de disposer de données en temps réel sur les conditions de circulation et de disponibilités des places de stationnement, voire sur la localisation du destinataire du colis pour lui remettre en mains propres, où qu’il soit. Les livraisons intelligentes, c’est pour demain ?
Marie-Hélène Poingt
 
 
 
 

Sept villes qui donnent le ton

Si la plupart des villes ont signé des chartes avec les professionnels, chacune teste différentes solutions qui permettront une meilleure cohabitation entre riverains, commerçants et transporteurs. Que ce soit en France ou en Europe, on mise sur la complémentarité et le développement des modes doux.


PARIS

Des initiatives à foison pour les livraisons

 
Plus de 30 millions de tonnes de marchandises entrent chaque année en moyenne dans Paris. Elles sont responsables de
12 millions de déplacements quotidiens dans la capitale. Soit plus de 4,15 déplacements par habitant.
Posé autrement, le problème de la Ville de Paris est de préserver le commerce en centre-ville nécessaire à la vie des Parisiens tout en réduisant les nuisances que ces livraisons entraînent. En septembre 2013, elle a signé une nouvelle charte concernant la livraison avec 47 acteurs privés et publics du secteur : chargeurs, expéditeurs, destinataires, gestionnaires d’infrastructures et transporteurs livreurs.
Si la première charte, signée en 2006, avait permis l’instauration d’une réglementation plus simple, d’un disque de livraison, et l’expérimentation de nouvelles pratiques, la nouvelle charte a pour objectif de rationaliser l’entrée et la sortie des marchandises de Paris, en privilégiant la massification par le fer et le fleuve, et d’optimiser la diffusion des marchandises dans la ville, avec le développement de l’utilisation de véhicules propres de livraison.
Pas moins de 16 projets ont été inscrits dans cette charte. Ils couvrent aussi bien la création d’un établissement de logistique urbaine à la porte de La Chapelle (qui devrait être en exploitation en 2017), que le développement du fret fluvial ou celui de la flotte de véhicules électriques de livraison, l’installation de prises supplémentaires pour les véhicules électriques de livraison sur les places Autolib’, la mise en œuvre d’un démonstrateur de tramway destiné au fret en 2015 – en gardant à l’esprit que ni la RATP, ni le Stif n’ont de compétences dans les transports de marchandises –, ou encore la réflexion sur l’augmentation de 20 à 30 % des livraisons aux particuliers liées à l’e-commerce.
 
Des casiers de retrait…
Avant même que le groupe de travail sur l’e-commerce – qui réunit des acteurs tels que La Poste, l’Ademe, la RATP, FedEx, Carrefour, ou la Chambre de commerce – ne rende ses conclusions, des initiatives privées ont vu le jour. C’est le cas par exemple de La Poste et de ses espaces Cytissimo de retrait de colissimo accessible 24 h/24. Ou encore de Geopost, filiale de La Poste et de Neopost, spécialisé dans les solutions de traitement du courrier, qui testent les Packcity, des casiers de retrait de marchandises commandées par Internet, en partenariat avec le réseau Relais Colis, trois Monop’ parisiens et deux centres commerciaux d’Ile-de-France, à Créteil et Epinay-sur-Seine. Geopost compte déployer un réseau de 1 500 Packcity, d’ici 2016. Dans Paris intra-muros, le concept s’apparente à celui du « Drive » développé par la grande distribution, mais avec une collecte qui s’effectue, non plus en voiture, mais à pied compte tenu de la densité de l’habitat.
 
… et des bornes pour l’e-commerce
Toujours dans le domaine de la vente par Internet, le site Rue du Commerce s’est associé en janvier dernier avec Relay France qui détient le réseau de kiosques presse et petite restauration à emporter dans les gares et les aéroports, et avec Gares & Connexions, la direction de la SNCF qui gère les espaces commerciaux dans les principales gares de France. Rue du commerce qui diffuse plus de trois millions de produits venant de 750 marchands partenaires, a installé dans les Relay des bornes de ventes qui fonctionnent depuis le 1er février 2014. La livraison des produits achetés s’effectue dans l’un des Relay des six gares parisiennes concernées par cette expérimentation qui doit durer six mois. Le transport est en partie assuré par Relay, en même temps que ses propres marchandises, Rue du commerce n’ayant à livrer que la plate-forme de Relay.
 
Une plate-forme mobile et des triporteurs
Bien avant la nouvelle charte de livraison de la Ville et ses projets, des entreprises privées s’étaient lancées dans l’aventure de la livraison plus propre. A l’image de Vert chez Vous, une entreprise de transports qui, depuis août 2012, associe une plate-forme logistique flottante mobile, en l’occurrence une péniche, nommée Vokoli, et des vélos triporteurs à assistance électrique équipés d’un coffre de 2 m², et pouvant emporter jusqu’à 160 kg de marchandises. Chaque matin, la péniche est chargée, au port de Tolbiac, de 400 à 500 colis, livrés par une camionnette venue de l’entrepôt de l’entreprise à Pantin. A bord, les colis sont triés et répartis dans les 18 triporteurs. A l’escale suivante, Quai Henri-IV, les premiers triporteurs partiront pour une tournée de 15 km environ et d’une heure et demie – les arrondissements du nord de Paris, du XVIIe au XXe, trop éloignés de la Seine ne sont pas desservis par ce système. Les livreurs retrouvent Vokoli, aux escales suivantes : pont du Louvre, pont du Gros-Caillou, ou pont de Grenelle, avant de repartir pour une nouvelle boucle dans un autre arrondissement si besoin. Ainsi, un tricycle peut livrer à chaque tournée, autant qu’une camionnette. Avec 18 vélos cargos, l’entreprise assure pouvoir livrer 140 m3 chaque jour de la semaine à 1 500 destinataires en moyenne. Pour le directeur Gilles Manuelle, l’équation économique est équilibrée grâce au gain de temps réalisé par les livreurs qui ne perdent pas deux heures par jour entre un entrepôt de banlieue et le centre de la capitale. Gilles Manuelle dit gagner une quarantaine d’heures de travail par jour. Car ses véhicules se faufilent entre les voitures, sans vraiment subir les embouteillages, et n’ont pas de problèmes pour se garer puisqu’ils s’arrêtent devant le client quelques minutes. A ces gains de temps s’ajoutent les coûts d’acquisition des tricycles utilitaires sans commune mesure avec des camionnettes.
 
Le recours à la voie d’eau…
Vert chez Vous n’est pas la seule entreprise à utiliser la voie d’eau comme le recommande la charte de livraison de la Ville de Paris signée en septembre 2013. Depuis fin août 2012, Franprix se fait livrer par la voie d’eau à Paris. Une centaine de supérettes de cette enseigne réparties dans neuf arrondissements à proximité de la Seine, reçoivent leurs produits grâce à un transport multimodal. Les commandes sont préparées dans l’entrepôt de Chennevières-sur-Marne sous forme de conteneurs acheminés par camions jusqu’au port de Bonneuil-sur-Marne (94) et déposés sur une barge qui parcourt chaque soir 20 km sur la Marne puis la Seine pour rejoindre le port de la Bourdonnais, dans le VIIe arrondissement de Paris où elle passe la nuit. Le lendemain les 26 conteneurs, renfermant 450 palettes, sont déchargés sur des camions qui partent livrer les magasins.
Deux ans de mise au point ont été nécessaires à Franprix, au transporteur Norbert Dentressangle, à VNF, aux Ports de Paris, Terminaux de Seine (TDS), société spécialisée dans la manutention portuaire, et la Société Coopérative d’Affrètement (Scat), spécialisée dans l’acheminement fluvial, pour mettre en place ce transport pour lequel le distributeur alimentaire s’est engagé pour cinq ans, même lors des périodes de crue. La filiale de Casino cherche à mieux remplir sa barge, et passer à 48 conteneurs en nouant des partenariats avec d’autres enseignes du groupe Casino, ou d’autres entreprises. Cela représenterait l’équivalent de 3 874 camions en moins, soit 450 000 km économisés, ce qui fait baisser les émissions de CO2 liées au transport de marchandises de 628 tonnes à 394 tonnes par an, soit une réduction de 37 % des émissions de dioxyde de carbone. Pour mémoire, à Paris, le transport des marchandises génère plus de 6,4 millions de tonnes équivalent CO², tous modes de transport confondus.
 
… et au rail
Un autre distributeur alimentaire, Monoprix, a fait le choix, depuis 2007, d’un acheminement par rail des marchandises destinées à ses magasins parisiens. Les marchandises (boissons sans alcool, textile, beauté, loisirs et produits pour la maison) sont acheminées par train depuis les entrepôts de Combs-la-Ville et Lieusaint, à 40 km de Paris, en une quarantaine de minutes à la halle Gabriel-Lamé, situé dans le XIIe arrondissement de Paris, à côté de la gare de Bercy. Là, elles sont distribuées dans des camions de Geodis et GT Location qui roulent au GNV – une station de remplissage de ce carburant a d’ailleurs été installée sur le site de Bercy en 2008. La halle de Gabriel-Lamé reçoit un train de 17 wagons par jour, cinq jours par semaine, soit 250 trains par an, correspondant à 12 000 camions approvisionnant 95 magasins à Paris et en banlieue.
Au total, 120 00 tonnes de marchandises, soit 200 000 palettes, ont emprunté ce circuit 
en 2011.
L’Ademe a calculé qu’en 2009, cette organisation avait permis de réduire de 50 % les émissions de polluants par rapport à l’utilisation de camions, soit une réduction de 700 000 km
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