Eole fera une pause et reprendra son souffle. C’est en deux temps que va se faire le prolongement à l’ouest. D’abord jusqu’à Nanterre-La Folie puis jusqu’à Mantes-la-Jolie. La décision, déjà dans les tuyaux, a été prise par le conseil du Stif le 5 mars, qui a approuvé l’avant-projet du prolongement. Reste à boucler le financement, et vite. Evidemment le point le plus délicat. Pourtant, le prolongement d’Eole va bénéficier d’une manne qui n’était initialement pas prévue. Les ressources dégagées pour que la Société du Grand Paris réalise le nouveau métro ont été, dans le cadre de l’accord Etat-région du 26 janvier 2011, rendues disponibles pour d’autres projets. On parlait d’avance remboursable. Il s’agit aujourd’hui « d’apport net », précise Pierre Serne, vice président Transports et Mobilités du conseil régional. Cela a fait l’objet d’une bataille pas trop publique, pas tendre pour autant, entre ceux qui voulaient réserver les ressources du Grand Paris au Grand Paris. Et ceux qui voulaient les voir banalisées. Comme dit un bon connaisseur de tous ces dossiers : « Jean-Paul Huchon a toujours voulu faire main basse sur ce pactole. » Le président du conseil régional ne s’en est d’ailleurs guère caché. Il avait même tendance à s’étonner qu’on vote des ressources pour le métro du Grand Paris, avant d’avoir assuré des projets que la région juge prioritaires. La SGP, qui grâce essentiellement à une taxe sur les bureaux, a du cash, va contribuer à hauteur de deux milliards d’euros aux projets du Nouveau Grand Paris. Dont un milliard pour Eole. Mais cet apport providentiel ne suffira pas, loin de là, à acquitter les 3,3 milliards d’euros du projet. RFF devait préciser sa contribution en mars. A la région, on a l’impression que les autres partenaires ne se pressent pas. La Ville de Paris n’a pas pris part au vote sur Eole lors du dernier conseil du Stif. Guère engageant. Le report à 2022 d’une partie du projet permet de repousser l’investissement. De toute façon, dit un proche du dossier, le projet n’était pas complètement prêt. Ça arrange un peu tout le monde. Pas les usagers.
De NExT à Nexteo
Jusqu’à présent le « plateau commun » de RFF et de la SNCF sur le projet s’appelait Eole/NExT, NExT étant là pour Nouvelle exploitation des trains, après avoir signifié nouvelle exploitation du Transilien. Un petit changement qui n’a l’air de rien, mais qui montre que le système pourrait s’ouvrir à d’autres partenaires que la SNCF et RFF. Au RER A de la RATP, qui d’ailleurs, fait bénéficier l
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