Ce n’est pas la partie la plus connue ni la plus visible du secteur, mais elle peut être décisive dans des pays déjà dotés d’un solide réseau et qui ont tout intérêt à optimiser son utilisation. Décisive, elle l’est aussi dans les pays émergents : quitte à construire ex nihilo des grandes lignes et des métros, autant les équiper d’entrée d’une signalisation performante, qui permet d’avoir de fortes capacités sans surdimensionner l’infrastructure.
Environ 10 % de l’activité ferroviaire se fait dans ce secteur, où l’on trouve à la fois la signalisation grandes lignes (la plus moderne étant ERTMS), celle des métros (fleuron, le CBTC), ou encore les systèmes de commande centralisée. Et où les industriels qui vendent beaucoup de matière grise dégagent des marges plus intéressantes que dans le matériel roulant.
Dans le monde entier, cet ensemble, le plus souvent appelé Signalling, et baptisé Rail Control dans la dernière étude de Roland Berger sur le marché du ferroviaire réalisée pour l’Unife, a représenté en moyenne annuelle, en 2011-2013, un chiffre d’affaires de 12,7 milliards d’euros. A comparer à un marché ferroviaire total de 150 milliards d’euros. Sur ces 12,7 milliards, 87 % étaient accessibles, c’est-à-dire ouverts à des fournisseurs extérieurs, et non pas réservés à des départements des entreprises ferroviaires ou à des industriels nationaux. Soit 11 milliards, à rapporter à un marché ferroviaire accessible de 103 milliards. Donc un peu plus de 10 %
Pour les années 2017-2019, horizon de l’étude Roland Berger/Unife, on devrait arriver à une moyenne annuelle globale de la signalisation de 15,2 milliards d’euros, avec un rythme de croissance annuelle de 3,1 %. Le marché accessible serait de 13 milliards environ, grâce à une croissance légèrement supérieure, de 3,3 %. Une croissance assez soutenue donc, semblable à celle que l’étude prévoit dans les secteurs infrastructures et services, et supérieure à celle du matériel roulant, qui serait tout de même de 3 %.
Les volumes, si l’on se concentre sur les marchés accessibles, se répartissent fort différemment selon les zones géographiques. Et la proportion peut varier du simple au double.
En Asie-Pacifique, le Rail control a représenté en 2011-2013 2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur un marché ferroviaire accessible de 18,7 milliards (soit 12,8 %). En Afrique-Moyen-Orient, 1 milliard sur 7 (14,3 %). En Amérique latine, 0,4 milliard sur 4,1 (9,7 %). En
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