En visite en Suède, Emmanuel Macron dévoile l’APS pour la route d’Alstom et Volvo
20 Nov 2017
© Elysée
Après sept réseaux de tramways, l’alimentation par le sol APS d’Alstom va-t-elle s’appliquer aux véhicules routiers ? En partenariat avec Volvo Group, Alstom y travaille depuis quelques années en Suède, où un démonstrateur équipé de l’APS pour camions électriques est en cours d’évaluation sur les pistes d’essai du constructeur de poids lourds. Pour ce projet, développé par ses sites de Vitrolles et Saint-Ouen, Alstom a livré tout le système d’électrification, y compris les segments conducteurs d’énergie intégrés à la surface de la route. Un projet de route électrique qu’Alstom a finalement présenté au siège de Volvo Group, à Göteborg, à l’occasion de la venue d’Emmanuel Macron en Suède, le 17 novembre.
La version routière de l’APS n’est pas la seule solution à faire l’objet d’une expérimentation en Suède dans le cadre du projet Elvägar de l’Agence suédoise de l’énergie (Energimyndigheten). Comme son nom l’indique suédois (« routes électriques »), ce projet vise à électrifier les routes afin d’assurer l’alimentation des véhicules électriques lors de leurs parcours. Comme sur les voies ferrées électrifiées !
C’est ainsi qu’il y a près d’un an et demi déjà, en juin 2016, une double ligne aérienne de contact type tramway était mise en service sur 2 km d’une file de la voie rapide E16, à quelque 200 km au nord de Stockholm. Cette fois-là, Siemens et Scania étaient de la partie (pour l’installation électrique et deux camions hybrides respectivement).
Sur les routes comme sur les lignes de tram, l’APS d’Alstom – avec le système de recharge statique SRS – se présente comme une alternative à la ligne aérienne de contact. Mais pour quel marché, côté routier ? Alstom indique dans son communiqué que « l’Europe (et particulièrement la Suède, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France) et les Etats-Unis sont les précurseurs pour la mise en œuvre de routes électriques ». Voire. Mais dans une perspective où l’on vise la fin du diesel sans pour autant être réaliste sur le cycle de vie des batteries destinées aux poids lourds électriques (y compris les bus), une mise en œuvre à grande échelle de ces derniers obligera tôt ou tard à se pencher sérieusement sur les questions de recharge rapide, voire d’alimentation en mouvement.
P. L.