Pour l’instant, c’est encore un test. Mais pas question de laisser passer VivaTech sans l’annoncer. Une version bêta sera proposée cet été et la généralisation est prévue cet automne. Le test commence avec le ticket T. Ensuite, ce sont à la fois les carnets de tickets, les forfaits Navigo hebdomadaires ou mensuels qui pourront être achetés sur un smartphone servant aussi d’instrument de validation. Donc : on télécharge l’application Navigo Lab, on achète le titre de transport avec sa carte bancaire, et on passe les valideurs avec le smartphone, allumé ou éteint.
C’est bien le début de la fin du ticket magnétique, une mort annoncée par Valérie Pécresse, présidente de la région. Mais, pour commencer, seuls les utilisateurs de téléphones de type Android pourront disposer de l’innovation. On espère qu’Apple va emboîter le pas.
Le nouveau service a été développé par Wizway, la filiale commune créée par Orange, Gemalto, RATP et SNCF. Les transporteurs, RATP et SNCF, ainsi que les entreprises d’Optile, sont parties prenantes de l’opération.
Pas de chiffre sur le développement. Mais on assure que, pour le déploiement l’opération n’est pas coûteuse, puisqu’il n’est pas nécessaire de changer les valideurs. Hiba Farès, directrice en charge de l’Expérience clients, des Services et du Marketing de la RATP, souligne que ce sera avec « le même geste simple et fluide qu’avec le passe Navigo » que l’on se servira de son téléphone. Pour Alain Krakovitch, DG de Transilien et responsable du Mass transit à la SNCF, « Paris va enfin cesser d’avoir un temps de retard sur Londres ». Londres où, en descendant d’Eurostar on rentre dans les transports publics sans acheter de titre, grâce à sa carte bancaire. Paris, où il faut faire encore la queue pour acheter un ticket. Paris devrait même avoir un temps d’avance, puisque avec le smartphone on aura accès à toutes les informations sur son titre de transport ou sur le voyage qu’on effectue.
F. D.