Jusqu’au bout, le processus mis en place pour réformer le système ferroviaire aura été mené au pas de course : le 27 juin, Emmanuel Macron promulguait le Nouveau pacte ferroviaire définitivement adopté mi-juin par le Parlement.
Le lendemain, s’achevait la grève perlée organisée à la SNCF deux jours sur cinq, depuis début avril. Sur fond de désunion syndicale puisque, tandis que la CGT-Cheminots, rejoint par Sud-Rail, appelait à lancer en juillet de nouvelles grèves contre la réforme, en commençant par le week-end du 6 et 7 juillet au moment des grands départs en vacances, l’Unsa Ferroviaire et la CFDT Cheminots s’en dissociaient. Les deux syndicats réformistes, qui estiment avoir obtenu des avancées dans la loi de réforme ferroviaire, attendent désormais les négociations qui vont s’ouvrir d’une part, avec l’Union des Transports Publics (UTP) pour achever la convention collective du ferroviaire, d’autre part avec la direction de la SNCF pour élaborer un nouvel accord d’entreprise. L’Unsa a déjà prévenu que ses troupes se« remobiliseraient »et feraient « pression » dès qu’il reviendrait autour de la table des négociations.
Autre échéance cruciale côté SNCF, la direction doit présenter en juillet son nouveau projet d’entreprise, avec l’objectif de gagner encore en productivité. Autant d’exercices compliqués alors que le climat social est tendu dans l’entreprise, après ce long conflit émaillé de SNCF bashing, et que la menace de nouvelles grèves à la rentrée n’est pas à exclure.