C’est le troisième événement en moins de deux mois sur la Mecateamplatform de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire). Après l’inauguration de la halle de maintenance mutualisée d’engins de travaux ferroviaires, le 17 mai, puis la pose de la première pierre du campus de formation en juin, le démarrage des travaux du centre de maintenance de locomotives d’Erion France a été célébré à son tour, le 11 juillet.
Étaient présents pour cette « première pierre », constituée d’une éclisse et de tirefonds (!), Daniel Martínez Alonso, président d’Erion France, ainsi que les partenaires, élus et financeurs qui ont rendu ce projet possible : Guy Souvigny, maire adjoint de Montceau-les-Mines, Jean-Claude Lagrange, PDG de la SEM pour la Coopération industrielle en Bourgogne (SEMCIB) et président de l’agence de développement Écosphère, Pierre Chavelet, DG de Batifranc, David Marti, président de la Communauté urbaine Creusot Montceau (CUCM), Lionel Duparay, conseiller départemental de Saône-et-Loire, et Laëtitia Martinez, vice-présidente du conseil régional Bourgogne-Franche-Comté.
Créée en 2012, la filiale française de l’entreprise de maintenance ferroviaire Erion, détenue à 49 % par la Renfe et 51 % par Stadler, emploie actuellement une quarantaine de personnes, pour un chiffre d’affaires de l’ordre de 5 millions d’euros, avec Europorte, VFLI et ETF pour clients. L’implantation d’Erion France à Montceau-les-Mines découle de plusieurs facteurs. Géographiquement, le site Mecateamplatform, présente deux grands avantages : il est embranché sur ligne de Paray-le-Monial à Montchanin du réseau ferré national, qui le met à 45 km de l’axe fret entre la Belgique et Marseille, via Amiens, Dijon et Lyon. Ici, l’absence d’électrification n’est pas un obstacle, Erion France assurant la maintenance de locomotives diesels, principalement des engins de forte puissance pour le fret comme des Euro 4000 de Stadler (ex-Vossloh) ou des Class 77 construites par EMD (ex-GM). Pour un industriel du secteur ferroviaire, le bassin du Creusot-Montceau offre en outre la possibilité de travailler avec la centaine d’entreprise membres du Mecateamcluster et de recruter du personnel formé in situ par le campus. Enfin, pour un investissement qui se chiffre ici à 10,25 millions d’euros au total, Erion France a bénéficié d’un partenariat initié par l’agence Écosphère, qui associe la SEMCIB (financement des aménagements extérieurs) et Batifranc (financement de la construction du bâtiment de 4153 m2 via un crédit-bail).
La livraison du nouveau centre de maintenance est prévue pour la fin du premier semestre 2019. Avec cette implantation, qui devrait créer une vingtaine d’emplois dès 2019, Erion France envisage une montée en puissance sur le marché français, ses dirigeants tablant sur une augmentation de 60 % du chiffre d’affaires d’ici 2020. Équipé d’un tour en fosse, le bâtiment se présentera sur une longueur de 90 m, dont 60 m pour la zone de maintenance lourde (avec engins de levage, ponts roulants et plafond haut) et 30 m pour la maintenance légère et préventive (avec fosses). Initialement, avec une soixantaine de salariés, le site pourra traiter quelque 150 locomotives par an ; cette capacité pourrait même être doublée par d’éventuelles extensions à l’avant et à l’arrière du bâtiment.