VDL. Un regard sur l’avenir de l’autocar
Jamais en Europe le transport par autocar n’aura eu autant le vent en poupe. Ce marché suscite l’intérêt grandissant des constructeurs, tel le groupe néerlandais VDL qui a choisi de s’associer au motoriste DAF ainsi qu’au spécialiste des transmissions ZF pour définir l’autocar de l’avenir. C’est le Futura de nouvelle génération, qui fait aujourd’hui son apparition.
C’est étonnamment le leader européen de l’autobus électrique, avec bientôt plus de 380 véhicules en exploitation sur 14 réseaux, dont cent tout récemment livrés à Amsterdam, qui, aujourd’hui, le clame : « La transition énergétique porte bien son nom, car elle ne signifie en rien la nécessité d’un basculement brutal. » Certes, pour Henk Coppens, le charismatique président-directeur général du constructeur néerlandais VDL Bus & Coach, il est désormais tout à fait clair que la propulsion, dans le futur, sera électrique, et que cette technique ne s’appliquera pas seulement aux autobus. Les autocars, les camions et les utilitaires légers seront tout aussi concernés. A l’évidence, les transports publics doivent être le moteur de cette transition. Toutefois, Henk Coppens entend bien continuer à investir dans la propulsion diesel, qui n’a décidément pas dit son dernier mot. Aujourd’hui, le groupe VDL compte 97 sociétés, dont 70 aux Pays-Bas.
Fort de son chiffre d’affaires de cinq milliards d’euros et de ses quelque 17 000 collaborateurs, il œuvre dans de nombreux secteurs de pointe, et ses travaux de recherche et développement s’étendent même jusqu’à la physique fondamentale avec, entre autres, les accélérateurs de particules. « En fait, VDL fonctionne comme un pool de connaissances, qui peuvent être mutualisées partout à l’intérieur du groupe, explique Henk Coppens. Mais dans le même temps, nous sommes indépendants, et nous pouvons donc, à la fois, choisir nos investissements et intégrer les meilleures technologies du moment, car nous sommes libres ! »
Cette approche singulière, entièrement tournée vers l’expertise, caractérise bien l’activité Bus et car du groupe, qui dispose de six sites industriels en Belgique et aux Pays-Bas, emploie 2 300 collaborateurs, et produit 1 500 véhicules par an. Devenu leader européen de l’autobus électrique par la force des choses, VDL n’en a pas, pour autant, oublié que, selon le mot de Henk Coppens, « il a toujours eu la passion du car ». C’est pourquoi le constructeur néerlandais a décidé de marquer d’une pierre blanche l’histoire de ce mode de transport, dont la part modale ne cesse d’augmenter actuellement dans les pays européens, en créant son Futura de nouvelle génération.
Libre de ses choix en matière d’investissements, VDL a voulu jouer la carte de la perfectibilité du diesel, même s’il assure qu’il travaille d’arrache-pied sur des versions d’autocars hybrides et 100 % électriques qui pourraient, selon ses dires, créer la surprise d’ici peu. Et libre de ses choix en matière de partenariats, le constructeur s’est associé avec DAF et ZF pour concevoir son tout nouveau Futura. En réalité, il s’agit là d’une politique d’investissement à long terme menée conjointement avec ces deux industriels.
On remarque que le nom de « Futura » n’est pas nouveau en soi. A l’image de nombre d’autres constructeurs (Mercedes avec le Citaro, MAN avec le Lion’s City, etc.), VDL réutilise, de génération en génération, ce qui est vite devenu une marque générique. Ainsi, le premier Futura était apparu en 2010. Plus de 3 500 véhicules portant ce nom ont été produits à ce jour. Grâce à eux, le constructeur occupe une position stable dans le domaine de l’autocar en Europe occidentale avec, en moyenne, 8,6 % de parts de marché. Selon Pieter Gerdingh, directeur commercial Autocars de VDL, « le constructeur possède une clientèle fidèle, qui apprécie notamment la stratégie consistant à offrir une gamme très large, et donc apte à couvrir toutes les demandes ».
Pour concevoir son nouveau Futura, VDL a étudié, avec beaucoup d’attention, les nouveaux challenges du transport par autocar en Europe. Au rang de ces principaux challenges, on trouve, en premier lieu, la pénurie croissante en conducteurs qui, cette année, a pris, dans certains pays, des dimensions jamais égalées, obligeant parfois à des revalorisations salariales. Il y a aussi l’émergence d’opérateurs de plus en plus gros, souvent nés de l’acquisition de plus petits exploitants qui, s’ils veulent survivre en indépendants, doivent serrer toujours davantage leurs marges. Ces nouveaux arrivants se professionnalisent très rapidement, et bousculent totalement le marché de l’intercités « longue distance », en se positionnant désormais comme des concurrents frontaux du transport ferroviaire. Il y a enfin l’augmentation du prix du gazole. Du coup, le TCO (Total cost of ownership, ou coût total de possession) devien
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