La CGT-Cheminots s’alarme de suppressions d’emplois aux guichets
© SNCF Médiathèque - CHRISTOPHE RECOURA
La CGT-Cheminots a dénoncé mi-octobre des baisses d’effectifs et des fermetures de guichet prévus ces prochains mois à la SNCF. Le syndicat estime que 952 postes devraient être supprimés sur le territoire d’ici mars 2019, avec « l‘abandon du canal de vente aux guichets et des agents en gare« , indique le syndicat dans un communiqué.
Ces suppressions représenteraient 7 % de l’effectif actuel de 13.542 cheminots affectés à la vente au guichet ou à l’accueil en gare, selon le syndicat. « Une partie de ces suppressions de postes est amorcée. C’est la grande lessive« , a assuré à l’AFP Cédric Robert, porte-parole de la CGT-Cheminots. Selon Hervé Gomet, délégué syndical, 2444 emplois auraient déjà été supprimés en 2017, dont 2000 dans des guichets.
Sur une carte annexée à son communiqué, le syndicat détaille les diminutions d’effectifs envisagées par région avant la fin du premier trimestre 2019. Par exemple, en Occitanie, 69 postes seraient supprimés à la vente au guichet et il y aurait six postes en moins pour l’accueil en gare. En Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), 64 postes seraient voués à disparaître aux guichets et 29 postes d’accueil en gare seraient supprimés. En Ile-de-France, la zone baptisée Paris-Rive-Gauche paierait le plus lourd tribut avec la suppression de 250 postes aux guichets.
Dans une déclaration à l’AFP, la direction de la SNCF a indiqué ne pas confirmer ces chiffres » et « souhaite préciser que le terme « suppressions de poste » ne signifie en aucune manière licenciements« . Elle souligne également que « l’entreprise a déjà fait savoir que certains de ses métiers sont amenés à évoluer » dans un secteur qui change « vite et profondément avec en perspective l’arrivée imminente d’entreprises concurrentes« . Concernant les billets, « les comportements d’achat des voyageurs ont changé résolument ces dernières années et une très grande partie des titres de transports sont désormais achetés à distance« , ajoute-t-elle.
Par ailleurs, la CGT-Cheminots a annoncé la création d’un « Comité de vigilance citoyenne pour le service public ferroviaire », mis sur pied avec des partis politiques de gauche, associations de consommateurs et économistes. Selon Cédric Robert, ce comité pourra « signaler les fermetures de guichets, de dessertes ferroviaires, agir et interpeller localement les élus ».
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