La CGT Cheminots juge discriminatoire la prime exceptionnelle
18 Déc 2018
© SNCF - Matthieu Raffard
La SNCF et la RATP ont répondu à l’appel d’Emmanuel Macron encourageant les entreprises à verser à leurs salariés une prime exceptionnelle défiscalisée qui pourra aller jusqu’à 1 000 euros.
Cette prime, qui concerne potentiellement tous leurs salariés qui perçoivent moins de 3 600 euros nets, pourra être versée idéalement avant la fin de l’année, sinon au plus tard le 31 mars.
D’autres grandes entreprises publiques, comme La Poste ou EDF, n’avaient, ce 18 décembre, pas fait part de leur décision
Guillaume Pepy a annoncé le 17 décembre sur Radio Classique le versement de cette prime à près de 100 000 salariés de la SNCF « dès le bulletin de paie de décembre ». Le président du directoire de SNCF a indiqué qu’elle serait de 400 euros pour tous les salariés qui touchent jusqu’à 1,5 fois le Smic et de 200 euros pour ceux touchant entre 1,5 et 2 Smic.
Des modalités semblables ont été annoncées le même jour par la RATP, qui a précisé que le versement de cette prime concernerait plus de 30 500 salariés.
Mais pour la CGT Cheminots, le compte n’y est pas alors que les cheminots subissent une baisse de leur pouvoir d’achat depuis quatre ans et que le budget prévisionnel 2019 n’envisage pas d’augmentation de salaire. La fédération dénonce une « mesure non pérenne qui ne correspond même pas au montant annoncé par le gouvernement et qui représente moins de 0,4 % de la masse salariale (quand l’inflation a été de 2,4 % sur les quatre années de gel) ». C’est aussi, ajoute-t-elle, un dispositif de « discrimination » entre les cheminots.
Le syndicat annonce qu’il va déposer d’une part « une nouvelle DCI à la SNCF sur les salaires et la situation de l’entreprise », d’autre part « une motion pour le CA de la CPRP pour exiger la hausse des pensions ».
M.-H. P.