Une soufflerie climatique pour anticiper les aléas climatiques
04 Avr 2019
© Ph. Hérissé
Mis à jour le 05 avril 2019
Vents violents, tempêtes, froid ou chaleur extrêmes…. Comment savoir comment se comporteront les véhicules ou les infrastructures face à ces aléas climatiques? A Nantes, la soufflerie climatique Jules Verne située dans le Centre scientifique et technique du Bâtiment (CSTB), répond à ces questions. Mise en service en 1995, elle vient d’être modernisée et agrandie suite à un investissement de 8,5 millions d’euros. Le 29 mars, François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, a inauguré les nouvelles installations. « Nous pouvons désormais y reproduire, au service des différents acteurs de la recherche, tous les évènements météorologiques, tels que tornades, tempêtes de sable ou vents extrêmes, en vue d’anticiper les changements climatiques à venir », souligne Etienne Crépon, président du CSTB.
L’un des enjeux majeurs, pour cette soufflerie unique au monde dans sa catégorie, consistera « à améliorer le couplage » entre expérimentation physique et simulation numérique. « Nous devons malheureusement apprendre à nous adapter aux effets du dérèglement climatique », a commenté le ministre, en affirmant son attachement à s’appuyer sur la connaissance scientifique pour édicter de nouvelles règles.
Dans le domaine du transport ferroviaire, il est clair que la soufflerie de Vienne (Autriche) restera incontournable, car elle est la seule à pouvoir recevoir du matériel roulant « en vraie grandeur ». Toutefois, un grand constructeur se montre déjà extrêmement intéressé par cette nouvelle réalisation nantaise, avec laquelle il deviendra possible de générer au travers des veines, pour des vitesses d’air supérieures, des champs de vitesse bien plus homogènes. Cela devrait permettre aux chercheurs d’obtenir, en travaillant sur des maquettes à l’échelle 1/2, des résultats déjà très représentatifs de la réalité.
Ph. Hérissé