Les ateliers de Joncherolles se préparent à l’arrivée du RER NG
05 Avr 2019
Ile-de-France Mobilités , Transilien , Maintenance , Matériel roulant , RER
© Patrick Laval
Ce n’est pas avant 2021 que les nouvelles rames du RER NG arriveront sur le RER D (en même temps que sur la ligne E). Mais pour le technicentre de Joncherolles, le compte à rebours a déjà commencé. Le site implanté à Villetaneuse sur 12 ha, assure l’entretien de la moitié des rames de la ligne D (le reste se faisant à Villeneuve) et de l’ensemble des trains des lignes H et K. Ce parc est aujourd’hui constitué de rames MI2N et de NAT, les automotrices du Francilien.
A Joncherolles, 60 rames sont traitées par 24 heures sur deux roulements de jour ou de nuit. Conçu à l’origine en 1934 pour les locomotives à vapeur de la banlieue nord, l’établissement ne cesse de s’adapter à mesure de la livraison de nouveaux matériels. En 1989, c’est l’atelier 1 qui a été créé pour recevoir les rames du RER MI2N. En 2009, l’arrivée des NAT a entraîné l’ouverture d’un second atelier pour la maintenance. C’est donc logiquement que s’engage une nouvelle phase de modernisation pour le RER NG.
Le 5 avril, Pierre Messulam directeur général adjoint de SNCF Transilien, Gildas Ollivier directeur du technicentre de Joncherolles et Jean-Louis Perrin directeur général adjoint d’IDFM ont officiellement lancé le programme de modernisation « Joncherolles Demain ». Les nouvelles générations de train étant pourvues d’un plus grand nombre d’équipements en toiture en raison des planchers bas, il a fallu revoir l’ergonomie du travail à Joncherolles et les règles de maintenance. Les voies 36 et 37 du technicentre ont donc été totalement reconstruites, couvertes et équipées sur 262 m d’abris et d’accès, tant en fosse qu’en toiture pour une maintenance adaptée aux NAT et au RER NG. En seconde phase, trois autres voies, 31 à 33 seront pareillement équipées, deux pour unités multiples sur 262 m et une pour unité simple sur 140 m.
Le programme Joncherolles Demain concerne également les deux ateliers qui doivent s’adapter aux nouveaux matériels. Trois mois de travaux seront nécessaires pour permettre à l’atelier 1 avec ses quatre voies d’assurer l’entretien des équipements en toiture. Durant cette période, la maintenance des MI2N devra s’effectuer ailleurs sur le site. L’atelier 2 bien que plus récent, sera lui aussi modernisé, doté notamment de ponts soulevant deux tonnes au lieu des 500 kg actuels.
Le programme devrait s’étaler jusqu’à la mi-2023 où tous les équipements seront adaptés aux nouveaux RER NG. Mais il faudra attendre 2027 pour que les dernières rames MI2N abandonnent le site.
Philippe-Enrico Attal