Le groupe ferroviaire public a annoncé un plan de restructuration de son activité Fret, prévoyant 200 suppressions de poste, a-t-on appris le 26 avril de sources syndicales. Le communiqué de l’Unsa ferroviaire fait suite à la présentation par la direction de la SNCF d’une restructuration de l’activité fret en difficulté, aux représentants du personnel.
Cet « énième plan de restructuration« , détaillé le 25 avril devant le comité social et économique du fret, prévoit « quelque 200 suppressions de postes d’appui et d’encadrement » cette année, ainsi que « la suppression des (quatre) directions fret » actuelles pour « ne laisser qu’une seule direction fret au 1er janvier 2020« , indique l’Unsa ferroviaire. La direction de la SNCF prévoit également « des mesures visant à favoriser les départs et la mobilité« , qui seront « rapidement proposées aux salariés« , ajoute le syndicat.
Dans le cadre du Nouveau pacte ferroviaire voté par le Parlement en juin 2018, la SNCF va transformer son activité fret en filiale à partir du 1er janvier 2020. La fusion des quatre directions du fret (à Lyon, Lille et deux à Clichy) fera disparaître des postes « transverses (services de ressources humaines, commerciaux, pôle sécurité, etc.) et d’encadrement« , précise l’Unsa ferroviaire dans son communiqué.
Commentant en février les résultats 2018 de la SNCF, Guillaume Pepy, le patron du groupe, et PDG de SNCF Mobilités, dans lequel est logée l’activité Fret, avait expliqué que la grève du printemps 2018 contre la loi sur le nouveau pacte ferroviaire avait « coûté extrêmement cher au fret ferroviaire français » (lire notre article du 28 février 2019). Structurellement déficitaire, Fret SNCF a durement subi les effets de la grève, « Des clients sont partis et ne sont pas revenus », avait souligné Guillaume Pepy, en rappelant le projet de filialisation de Fret SNCF.
N.A