Les premières images du TGV médicalisé qui évacuera des malades du Grand Est
25 Mar 2020
SNCF , coronavirus , TGV , coronavirus , TGV
© Hoff1980
Mis à jour le 26 mars 2020
C’est une première : comme le font les avions ou les hélicoptères, un TGV médicalisé est utilisé pour la première fois pour transporter des malades atteints du coronavirus.
Chargé de matériel médical, le TGV a quitté la gare de Paris Est le 25 mars à 17 h 05, puis a passé la nuit à Strasbourg. Ce matin, de 6 heures à 11 heures, devait débuter la longue opération d’embarquement des malades. Une vingtaine de malades devaient arriver de plusieurs hôpitaux, notamment de Mulhouse, pour être acheminés vers des hôpitaux de l’ouest du pays moins touché par l’épidémie. A bord du train également, 50 personnes, personnels médicaux et logisticiens, 2 agents ASCT et un conducteur.
Le TGV doit s’arrêter à Angers, où des malades seront réceptionnés puis répartis dans différents hôpitaux. Il gagnera ensuite sa destination finale : Nantes.
Un concept validé en mai 2019
Cette rame Duplex, qui sert habituellement au transport de voyageurs, est aménagée pour recevoir des brancards. Elle avait déjà servi lors d’un exercice de crise, le 21 mai dernier lors d’une simulation d’attentat réalisée avec les équipes du Samu. Il s’agissait alors de « valider le concept » et de transformer rapidement, en deux heures, une rame pour la rendre apte au transport de blessés et permettre leur évacuation de centre-ville à centre-ville, vers des « plateaux hospitaliers lourds », explique le directeur du Samu de Paris, le professeur Pierre Carli, dans une vidéo mise en ligne par l’AP-HP (voir : ici ).
L’exercice, baptisé « Chardon », avait alors mobilisé 400 personnes et nécessité un travail de presqu’un an, en partenariat avec la SNCF. « L’exercice Chardon revisite le concept du train sanitaire », indiquait alors le professeur Carli, qui évoquait aussi la possibilité d’utiliser ce TGV médicalisé pour d’autres types de scénario comme une épidémie…
Avantage du train, explique Lionel Lamhaut du Samu de Paris, « on peut mettre plus de patients » que dans les hélicoptères. De plus, « les patients ne bougent pas car il n’y a pas de décélération. Pour travailler, c’est mieux« , ajoute-t-il.
Visionnez ci-dessous les images de préparation du TGV sanitaire qui évacue des malades du coronavirus vers des hôpitaux de l’ouest de la France, et écoutez les explications de participants à cette première opération sans doute appelée à se renouveler si tout se passe bien :