Dix mois après avoir manifesté son intérêt pour cinq relations (Paris-Nord – Bruxelles-Nord, Paris-Bercy – Lyon-Perrache, Paris-Bercy – Nice-Ville de nuit, Paris-Bercy – Toulouse-Matabiau et Paris-Austerlitz – Bordeaux-Saint-Jean), FlixTrain annonce le report sine die du lancement de ses premiers trains sur le réseau ferré français, jusqu’alors prévu pour 2021. Présente sur le réseau allemand depuis 2019, la filiale ferroviaire de FlixMobility, elle-même également maison mère de FlixBus, a renoncé pour une durée indéterminée à concurrencer la SNCF au terme d’une étude de marché approfondie menée jusqu’en mars et – a priori – indépendante de l’épidémie de Coronavirus.
« Le principal obstacle que nous voyons est le coût des infrastructures en France, comparé à d’autres marchés européen », a indiqué à l’AFP Yvan Lefranc-Morin, directeur général de FlixBus France. « Notre décision est réfléchie, les conditions n’étant aujourd’hui pas réunies pour envisager d’opérer un service régulier FlixTrain en France », a indiqué le dirigeant. « Avec de tels coûts, il ne nous semble tout simplement pas faisable, pour un nouvel entrant, de proposer aux usagers une offre ferroviaire alternative et accessible, comme en Allemagne », a-t-il ajouté.
Mais la porte n’est pas fermée pour autant : si les péages et les accès en gare étaient fixés à des niveaux moins élevés, « alors nous pourrions envisager un nouveau calendrier ouvrant la voie à un potentiel lancement de FlixTrain en France dans les prochaines années », laisse entendre Yvan Lefranc-Morin.
Patrick Laval