Elle s’appelle CARE, pour « Compétitivité, Accompagnement, Rail, Emploi ». Le lancement de cette association regroupant la plupart des grands donneurs d’ordres et les organisations professionnelles du secteur ferroviaire français a pour objectif de « contribuer à renforcer la performance intrinsèque, la compétitivité et les emplois de la supply chain, ceci en répondant à une double problématique d’ordre structurel : renforcer la maturité industrielle encore insuffisante de nos PME-PMI et rendre la relation client-fournisseur plus fluide ». Le président de CARE est Jean-Pierre Audoux, figure bien connue de l’industrie ferroviaire française, et la vice-présidente est Amandine Noureldin, directrice des Achats responsables chez Alstom.
Cette démarche s’inscrit dans le contrat de filière ferroviaire, piloté par la Fédération des Industries Ferroviaires (FIF) en liaison avec le ministère de l’Economie et des Finances.
Concrètement, CARE vise à améliorer la performance collective de la filière industrielle ferroviaire par une réduction significative des taux de non-conformité des équipements livrés aux grands donneurs d’ordre, une forte amélioration des pourcentages de livraisons à l’heure et de la limitation de la profondeur des retards, une plus grande fiabilité dans les délais de livraisons et dans la qualité des matériels, ainsi qu’une gestion dynamique des compétences et des savoir faire.
Pour y parvenir, la nouvelle association compte sur son Comité exécutif constitué d’Alstom, de Bombardier Transport, CAF, SNCF Voyageurs, de l’AIF (Association des Industries Ferroviaires des Hauts-de-France) et de la FIF (Fédération des Industries Ferroviaires), en mettant en oeuvre une méthodologie « éprouvée et adaptée au ferroviaire », après une expérimentation « réussie » dans les Hauts-de-France, sous l’égide de l’AIF avec une grappe de 6 PME-PMI.
Pour les deux années à venir, CARE s’est fixé une liste d’actions concrètes : constituer au moins six grappes régionales d’entreprises, réaliser un diagnostic de maturité industrielle pour plus de 80 PME-PMI, mettre sur pied un plan d’amélioration des process de la supply chain avec des objectifs quantitatifs contractualisés en termes de performance et de maturité, mettre en place une plate-forme d’échanges des bonnes pratiques et lancer des formations ad hoc et accessibles aux PME-PMI de la filière.
P. L.