La SNCF réduit de 70 % son offre de TGV
03 Nov 2020
SNCF , coronavirus , coronavirus , SNCF
© ALSTOM / TOMA – Christel Sasso
Mis à jour le 04 novembre 2020
Après avoir assuré le retour des vacanciers lors du week-end de la Toussaint et maintenu la totalité de son offre de transport, la SNCF doit faire face à une nouvelle chute brutale de son trafic. Le taux d’occupation des trains longue distance était de 60 % lors de ce week-end du 31 octobre et du 1er novembre (il était en moyenne de 50 % ces dernières semaines) et il est tombé à 15 % en moyenne le 3 novembre, un niveau qui devrait se maintenir cette semaine, note la compagnie nationale.
D’où sa décision de réduire de 70 % ses circulations de trains à grande vitesse (InOui et Ouigo) à partir du 5 novembre. Ce niveau de 30 % d’offre comparé au plan de transport habituel doit permettre d’assurer les déplacements essentiels et autorisés par le gouvernement. « Les dessertes continueront d’être assurées sur les axes majeurs à raison d’un à plusieurs allers-retours quotidiens », précise la SNCF dans un communiqué.
Toutefois, il est possible que ce plan de transport soit encore amoindri dans un futur proche, en fonction de la fréquentation des trains. Cela avait été le cas lors du premier confinement, même si celui-ci était beaucoup plus strict qu’aujourd’hui : l’offre de trains grande distance avait d’abord été portée à 15 % avant d’être encore abaissée à 7 % du plan de transport habituel. Ce qui représentait alors la circulation de quelque 40 TGV par jour.
Côté TGV internationaux, Thalys ne fait déjà plus rouler, depuis le 2 novembre, que 30 % de ses trains, tandis que Eurostar ne maintient plus que 15 % de circulations.
Tous les billets sont échangeables et annulables sans frais jusqu’au 4 janvier, rappelle la SNCF. « Les clients ayant réservé un billet pour un train annulé sont avertis au moins 48 heures avant le départ, afin d’être placés dans un autre train ou d’être remboursés sans frais », précise-t-elle.
L’offre de trains Intercités est également réduite à partir du 5 novembre, avec un à deux allers-retours quotidiens sur les lignes structurantes et d’aménagement du territoire.
Dans les régions, dont l’Ile-de-France, une période d’observation de quelques jours doit permettre de définir l’offre à maintenir, en liaison étroite avec les autorités organisatrices des mobilités.
Pour les transports publics qui affichent déjà des milliards de manques à gagner, la facture ne cesse de grimper. Et la question de leur modèle économique est plus que jamais posée.
Marie-Hélène Poingt