Disparition de Sylvain Zalkind
05 Jan 2022
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Après le décès à 90 ans de Sylvain Zalkind, d’un arrêt cardiaque alors qu’il se rendait à la gare de Lyon, à Paris, pour rejoindre sa famille à Grenoble, le monde du rail et des transports perd un de ses plus grands connaisseurs et de ses fervents défenseurs.
Car s’il a fait toute sa carrière professionnelle à la SNCF, c’est comme ambassadeur des transports urbains et du patrimoine ferroviaire que Sylvain Zalkind laissera sa trace, partageant son immense culture dans de nombreux périodiques (La Vie du Rail, RGCF, revues de l’AFAC et de la FACS, Connaissance du Rail) tout en devenant un personnage central dans le domaine associatif en participant en particulier à la fondation de l’Amtuir (Musée des Transports), du Getum (Groupement pour l’étude des Transports urbains modernes) et enfin du Copef (Cercle ouest parisien d’études ferroviaires), dont il était président d’honneur.
C’est dans le cadre de ces associations que Sylvain Zalkind va sauver de la disparition de nombreux matériels roulants anciens (motrices de tramways français, locomotives SNCF), tout en organisant des voyages d’études sur les réseaux de transports publics français et européens. En commençant par Paris, où il lance les tours nocturnes du réseau de métro en rame ancienne Sprague et rouvre la Petite ceinture ferroviaire au public le temps de trains spéciaux du Copef.
Enfin, en un temps où le tramway était considéré en France comme une relique du passé, Sylvain Zalkind faisait partie des rares promoteurs de ce mode dans la modernisation des transports urbains, efforts qu’il aura le temps de voir se concrétiser un demi-siècle plus tard, avec la création d’une bonne vingtaine de nouveaux réseaux et la modernisation des rares ayant subsisté.
La Vie du Rail, dont les pages ont contribué à la diffusion des écrits de Sylvain Zalkind, s’associe à l’hommage qui lui est rendu. Son inhumation a eu lieu au cimetière parisien de Bagneux, le 4 janvier.