Un mois et demi après le début de l’attaque russe en Ukraine, les chemins de fer apparaissent plus que jamais comme une artère vitale pour le pays, les connexions aériennes étant interrompues et les routes bloquées par de nombreux points de contrôle. La société ferroviaire Ukrzaliznytsia (UZ) indique avoir acheminé 3,5 millions de réfugiés, dont de nombreux femmes, enfants et personnes invalides. Cela, malgré les bombardements qui détruisent les voies ou des installations comme cela été le cas le 8 avril lors de la frappe par un missile de la gare de Kramatorsk dans l’est de l’Ukraine faisant 52 morts et plus d’une centaine de blessés. La communauté cheminote n’est pas épargnée. 88 travailleurs du rail ont été tués lors des attaques (dont 2 dans la gare de Kramatorsk) et 93 blessés selon la UZ.
Les chemins de fer ukrainiens offrent aussi une voie diplomatique aux dirigeants européens qui viennent rencontrer le président Volodymyr Zelensky. Mi-mars, les Premiers ministres de la Pologne, de la République Tchèque et de la Slovénie ont pris le train pour rencontrer le président ukrainien et son Premier ministre Denys Shmyhal à Kiev, capitale du pays alors assiégée. Le 31 mars, c’était au tour de Roberta Metsola, la présidente maltaise du Parlement européen de faire le voyage en signe de soutien. Puis d’Ursula von der Leyen, la présidente de l’Union européenne, accompagnée de Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, et d’Eduard Heger, le Premier ministre slovaque, qui ont aussi été à Boutcha, lieu de massacre de civils au nord-ouest de Kiev. Le chancelier allemand Karl Nehammer s’est aussi rendu sur les lieux.
Citons enfin Boris Johnson qui a effectué le trajet en train entre la Pologne et l’Ukraine lors du week-end du 10 avril. L’occasion pour le Premier ministre britannique de rendre un vibrant hommage sur une vidéo aux « travailleurs du fer » en leur faisant part de la « solidarité » des Britanniques et de leur admiration pour tout ce qu’ils font.
MH P
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