Jean-Pierre Farandou évalue à 100 milliards les besoins du ferroviaire
Il n’est pas courant qu’un président de la SNCF prenne position publiquement. C’est pourtant ce que fait régulièrement depuis plusieurs mois Jean-Pierre Farandou. En fin d’année dernière, le patron du groupe SNCF avait publiquement soutenu le GPSO, projet de lignes à grande vitesse pour relier Bordeaux à Toulouse et Bordeaux à Dax. Puis, en février, en pleine campagne présidentielle, il a appelé à un « acte II de la politique ferroviaire pour doubler la part du rail . « C’était vraiment le cri du coeur », une démarche « citoyenne« , a-t-il expliqué le 13 juillet devant quelques journalistes.
Selon lui, il faudrait consacrer 100 milliards d’euros sur 15 ans au transport ferroviaire. « La SNCF a déjà changé une fois le pays avec le TGV. 100 milliards y ont été consacrés. On a mis 40 ans à le payer, la SNCF en a financé une grande partie. Désormais il y a une urgence climatique. Mais cette fois, la SNCF ne pourra plus payer. Sauf le matériel roulant, comme devront aussi le faire les autres opérateurs ferroviaires. Pour les infrastructures ferroviaires et les gares, il faut un concours public« ‘. »
Un réseau à bout de souffle
Le réseau ferré n’est pas en bon état. Il affiche une moyenne d’âge élevée : une trentaine d’années (certains composants peuvent même avoir 60 ans, voire plus) , contre 17 ans d’âge moyen en Europe. Selon Jean-Pierre Farandou, il faudrait un bon milliard d’euros de plus par an , pendant dix ou quinze ans, pour rénover les inf
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