Eurotunnel inquiet d’une possible aide publique à SeaFrance
« Si l’aide publique à SeaFrance est acceptée, ce serait une décision injuste, ce serait la légalisation d’une distorsion de concurrence », a affirmé samedi M. Gounon, PDG Eurotunnel, dans une déclaration à l’AFP samedi 15 octobre. « Nous contesterons tout abus de droit d’où qu’il vienne, que ce soit de la Commission européenne ou du tribunal de commerce », menace-t-il, avant d’ajouter qu’Eurotunnel s’est redressé « sans un centime d’argent public et l’on voudrait nous imposer aujourd’hui une nouvelle subvention à notre concurrent par une aide publique qui serait un défi aux lois de l’économie de marché ? » Le ministre des Transports, Thierry Mariani, avait indiqué vendredi que le gouvernement français avait jusqu’à mardi pour convaincre la Commission européenne que le plan de sauvetage de SeaFrance, filiale de la SNCF, respectait les règles de la concurrence. « Ce qui achoppe aujourd’hui, c’est le prêt de 100 millions d’euros que ferait la SNCF à SeaFrance », avait détaillé le ministre. Bruxelles veut s’assurer que ce prêt serait accordé à des conditions semblables à celles du marché. Le dossier doit être tranché lors d’une réunion de l’exécutif communautaire mercredi matin.