Dominique Bussereau bloque les trains
Maintenant qu’il n’est plus au gouvernement, Dominique Bussereau peut troubler l’ordre public. Sur la ligne Nantes – Bordeaux, Pons, où vécut le petit père Combes, doit perdre le 11 décembre plusieurs trains assurés aujourd’hui sous le régime des trains d’équilibre du territoire… formule mise au point quand Bussereau était secrétaire d’Etat aux Transports. Pas de contradiction, monsieur le Ministre ? « Pas du tout ; je m’honore d’avoir mis en place à la demande de Guillaume Pepy la convention TET », nous répond Dominique Bussereau. Mais la prochaine desserte et son cortège de trains supprimés ne conviennent pas. Ce n’est pas le cadencement qui est en cause, mais un peu des « blancs travaux » liés au chantier SEA et, selon Dominique Bussereau, un défaut de coordination entre l’Aquitaine et le Poitou-Charentes et, surtout, entre les deux régions et l’Etat, autorité organisatrice des TET. Les habitants de la ville, les élus ou les syndicalistes de Saintonge se retrouvent donc tous les samedis sur les voies de la gare de Pons. Et de l’UMP au Front de gauche ou à la CGT, mais sans les élus régionaux ni la Fnaut locale, offrent le café et des biscuits Colibri – production de Pons – aux voyageurs qu’ils bloquent de 11h à 14h. Leur but : que les « pendulaires » de Pons puissent toujours avoir des trains pour aller travailler à Bordeaux. Le ministère qu’occupait Dominique Bussereau a été alerté depuis août, mais le contact n’a pas été facile à établir. Le président du conseil général de Charente-Maritime espère qu’on va déboucher assez vite. Sinon, il vous offrira, chaque samedi, café et colibris.
F. D.