Ingénierie : Systra vise 800 millions de CA d’ici 2016
Systra, filiale d’ingénierie commune à la RATP et à la SNCF, va achever le 1er juillet la fusion avec Inexia (filiale 100 % de la SNCF) et Xelis (100 % RATP). Le premier groupe français d’ingénierie des transports publics est aujourd’hui le deuxième groupe mondial derrière Balfour Beatty, numéro un sur ce segment de marché depuis l’absorption de Parsons Brinkerhoff en 2010. Avec l’apport d’Inexia et de Xelis, Systra affiche pour 2011 un chiffre d’affaires de 416 millions d’euros, une marge opérationnelle de 23,5 millions et un résultat net de 14,5 millions. Le carnet de commandes s’élève à 807 millions. L’objectif d’un doublement d’ici 2016 du chiffre d’affaires, à 800 millions d’euros (pour un marché mondial estimé à 4 milliards), annoncé avec parfois quelque hésitation par les deux actionnaires, est affiché par le directoire, que préside Pierre Verzat, qui s’exprimait devant la presse, le 24 mai, avec les autres membres du directoire.
Systra, dont le chiffe d’affaires se répartit à parts égales entre la France et l’international, compte sur la croissance de la population mondiale et du besoin de transport public pour assurer sa croissance. Jugeant qu’auparavant Systra avait tendance à « passer d’une grosse affaire à une autre », il veut « ratisser plus profond », prospecter systématiquement le monde entier, et se renforcer particulièrement au Moyen-Orient, en Asie, en Amérique latine, en Europe du Nord. Aux Etats-Unis, le groupe est à la recherche de partenariats avec des ingénieries de taille moyenne. En Russie, au Chili, il va implanter des bureaux d’études locaux, comme il l’a fait à Dubaï, en Pologne ou en Inde. En France, il compte notamment pour sa croissance sur le réseau du Grand Paris. Symboles de la fusion, l’adoption d’un nouveau logo et l’emménagement, le 15 décembre, dans un grand siège commun à Paris