Alstom et le FSI reprennent Translohr
Alstom et Lohr ont finalement trouvé un accord sur la reprise de Translohr par Alstom (51 %) et le Fonds stratégique d’investissements de l’Etat (FSI, 49 %) pour 35 millions d’euros. La reprise ne devait porter au départ que sur 85 % des actions de la filiale de transport public, le groupe présidé par Robert Lohr conservant 15 % des parts restantes. L’examen de la situation financière et commerciale de Translohr et, surtout, la complexité du dialogue entre les deux groupes ont conduit à opter pour une solution de cession totale des parts pour un montant de 35 millions d’euros. Outre le FSI, appelé à la rescousse pour porter la moitié du financement de la reprise, et l’implication d’un ministère du Redressement productif voulant montrer par cette opération une première concrétisation de son action, une autre bonne volonté du secteur publique est intervenue. La RATP et le Stif ont décidé de renoncer aux 5,1 millions d’euros de pénalités dues par Translohr au titre des projets de lignes de tramway sur pneus T5 (Saint-Denis – Garges-Sarcelles) et T6 (Châtillon – Vélizy – Viroflay). Aucune contrepartie n’a été évoquée. Cette mesure « s’accompagne d’un engagement de bonne fin d’Alstom pour l’exécution des contrats existants, sans majoration de prix », a simplement fait savoir la RATP. Dans un communiqué, Patrick Kron, PDG d’Alstom, indique que « cet accord va permettre de préserver l’activité concernée en Alsace, de maintenir l’ensemble des emplois liés à cette activité, d’assurer la bonne exécution des projets en cours, (…) ainsi que de développer la technologie et les perspectives commerciales de Translohr grâce à l’appui des forces du groupe Alstom ». Les parties concernées sont toutefois restées prudentes au moment d’annoncer ce dénouement. « L’accord sera finalisé à l’issue des procédures engagées, des processus d’information et de l’approbation des autorités compétentes », a indiqué Alstom.