SNCF : la montée des syndicats réformistes se poursuit
Pas de bouleversements mais une confirmation des rapports de force déjà exprimés en 2011 lors de la dernière élection organisée à la SNCF pour désigner les représentants du personnel et des comités d’établissement : le pôle dit « réformiste », Unsa et CFDT, poursuit sa progression, tandis que les syndicats considérés comme « contestataires » (CGT et Sud-Rail) reculent. C’est le principal enseignement du vote des salariés du groupe SNCF, le 5 février, pour choisir leurs représentants au sein du conseil d’administration. Un scrutin marqué par un taux de participation en recul (53,92 %, soit une baisse sensible de 7,71 % par rapport à la précédente élection au conseil d’administration, il y a cinq ans) et par un nombre d’électeurs plus important puisque les urnes étaient aussi ouvertes aux 32 000 employés des filiales comme Geodis ou Keolis. La CGT conserve toutefois sa première place avec 38,94 % des suffrages (-3,14 %) et trois sièges au CA, tandis que l’Unsa se place second avec 19,05 % des voix (+5,5 points) et un siège. Sud-Rail et la CFDT-Cheminots obtiennent chacun un siège. Pour la direction de la SNCF, ces résultats sont plutôt de bon augure, alors qu’il va falloir entrer dans le vif du sujet de la réforme ferroviaire et lancer des négociations sur un cadre social harmonisé.