Philippe Yvin. Il lui reste à faire le consensus
Président pressenti du directoire de la SGP
Depuis le 21 janvier, c’est fait. Le conseil de surveillance de la SGP a proposé de porter Philippe Yvin, 56 ans, à la présidence du directoire. Il lui reste à passer devant les commissions de l’Aménagement du territoire de l’Assemblée nationale et du Sénat. Après quoi le gouvernement pourra le nommer. Il était depuis septembre 2012 chargé des collectivités territoriales et de la décentralisation au cabinet du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. On le présente généralement comme proche de Claude Bartolone. Il a été son directeur de cabinet quand ce dernier était ministre de la Ville (1998-2002), et le directeur général de services (DGS) de Seine Saint-Denis quand Claude Bartolone était le président du conseil général (2008-2012). Entre-Temps, Philippe Yvin a été DGS de l’Oise. Voulait-il le fauteuil d’Etienne Guyot ? Pas si sûr. Un élu de poids nous dit : il n’a pas fait campagne, il n’est pas venu me voir… à la différence d’une autre personnalité, qui, en mars 2013, avait fait la tournée coutumière et qui a bien failli être nommée. A Philippe Yvin, on prête parfois la volonté d’être directeur général des services de la future métropole du Grand Paris… en supposant que Claude Bartolone en prenne la présidence. Si la façon dont il a été nommé a pu choquer, la personne de Philippe Yvin ne suscite pas de réaction particulière. Des mauvaises langues disent qu’il ne connaît pas le métro. Mais ni Marc Véron ni Etienne Guyot n’étaient des spécialistes du dossier au moment de leur nomination. Et le futur président a la réputation d’être un grand travailleur. Cela dit, dans son dernier poste, auprès de Jean-Marc Ayrault, il a joué un rôle dans la rédaction définitive de la loi d’affirmation des métropoles (loi Mapa), qui n’a pas été appréciée des tenants, pour le Grand Paris, d’une métropole en version soft. Les élus attendront de lui qu’il sache faire le consensus.