Municipales. Les transports pris dans la déferlante
Dans la Berezina de la gauche, il y a en au moins un qui s'en sort… Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, est réélu haut la main à Boulogne-sur-Mer. Il a même failli l’emporter au premier tour, avec 49, 82 % des voix. Au second tour, il obtient 54,79 %. Il ne cumulera pas et ferait plutôt le choix de rester au gouvernement. Mais il n’est pas maître du remaniement. Et on dit qu’il pourrait quitter les Transports.
A Strasbourg, c’est d’une courte tête (1 509 voix) que Roland Ries (PS) garde son fauteuil. Le socialiste s’était retrouvé derrière Fabienne Keller après le premier tour de près de deux points. Hier, il a recueilli 46,96 % des voix, devant la candidate UMP (45,03 %) et Jean-Luc Schaffhauser, candidat d'extrême droite (8,01 % des voix). Roland Ries devrait garder la présidence de la CUS, renoncer à son mandat de sénateur, comme il l’avait promis, mais bien sûr rester président du Groupement des autorités responsables des transports, son mandat de trois ans arrivant à échéance en septembre prochain.
Dans la cinquième circonscription de Marseille, Karim Zéribi, président de la RTM, EELV, qui se présentait à la tête d’une liste d’Union de la gauche, a fait seulement 15,28 % des voix au premier tour, arrivant en troisième position devant le candidat UMP (45,78 %) et le candidat FN (25,56 %). A l’échelle de la ville, c’est Jean-Claude Gaudin qui repart pour un quatrième mandat et renforce l’emprise de l’UMP sur Marseille avec 42,4 % des voix.
Dans une position délicate à l’issue du premier tour, le maire de Lyon, Gérard Collomb (PS), embraye finalement pour un troisième mandat, face au candidat de l'UMP, Michel Havard, ses listes étant sont arrivées largement en tête dans 6 des 9 arrondissements. La future métropole (2015), conçue avec l’ancien président du conseil général du Rhône Michel Mercier, devait lui permettre de conforter son pouvoir. Pas gagné : la droite ayant enregistré de nombreuses victoires dans l'agglomération (Pierre-Bénite, Rillieux-la-Pape, Saint-Priest, Mions, etc.), cela pourrait lui donner les clés de la future métropole. Selon le magazine Lyon Capitale, droite et centre obtiendraient une majorité de 85 sièges au Grand Lyon, contre 76 pour la gauche et 2 pour le FN…
Grenoble devient la plus grande ville de France gérée par un maire EELV : Eric Piolle obtient 40 % des voix après avoir rassemblé le parti de gauche. Mais le successeur désigné de Michel Destot, Jérôme Safar, n’a pas voulu se retirer et s’est fait sèchement distancer (27,5 %).
Philippe Duron est battu à Caen. Le président de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf), coprésident de TDIE, et député PS du Calvados doit céder son fauteuil de maire à Joël Bruneau, UMP qui obtient 57 % des voix. La nouvelle majorité UMP- UDI devrait prendre la tête de l’agglomération de Caen la Mer, que présidait Philippe Duron.
L’autre coprésident de TDIE, Louis Nègre (UMP), qui est aussi président de la Fédération des industries ferroviaires (FIF) et vice-président du Gart a été, lui, réélu au premier tour à Cagnes-sur-Mer (Côte d’Azur) avec 52,61 % des voix.
Martine Aubry (PS) garde la mairie de Lille (52,1 % des voix). Mais pour la Communauté urbaine de Lille-Métropole, qu’elle p
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