Transdev veut révoquer le président du conseil de surveillance de la SNCM
Transdev, actionnaire principal (66%) de la SNCM, opérateur historique des lignes entre la Corse et le continent, a demandé à la direction de la compagnie, la convocation d'une assemblée générale extraordinaire pour révoquer le président du conseil de surveillance Gérard Couturier, a révélé, le 11 avril l'hebdomadaire spécialisé Le Marin. La convocation de cette AG a bien été inscrite à l'ordre du jour du prochain conseil qui aura lieu le 14 avril.
Pointant du doigt les « divergences persistantes entre l'actionnaire majoritaire et les organes sociaux », son pdg Jean-Marc Janaillac souhaite le remplacer par Claude Arnaud et ce « au plus tard le 25 avril 2014 ».
Depuis plusieurs mois, la direction de la SNCM, emmenée par le président du directoire Marc Dufour, s'oppose à son actionnaire principal, Transdev. La SNCM a engagée un plan de redressement de la compagnie, plan qui prévoit la suppression d'environ 500 postes (sur 2.600), l'augmentation du temps de travail et le remplacement de quatre navires par des bateaux plus performants. L'actionnaire majoritaire Transdev n'a jamais caché son scepticisme vis-à-vis de ce plan « auquel nous ne croyons pas », a de nouveau répété Jean-Marc Janaillac le 9 avril.
Le groupe de transport a entamé le processus pour démettre Gérard Couturier, représentant de Transdev, mais "allié objectif" du président du directoire Marc Dufour, selon un syndicaliste. Avec (66% du capital, 7 sièges) Transdev souhaite aussi retrouver la majorité au conseil de surveillance, où il peut aujourd'hui être mis en minorité par les représentants des salariés et actionnaires salariés (9%, 4 sièges) et l'Etat (25%, 3 sièges).