Ecotaxe : Royal veut faire payer les sociétés d’autoroutes
La ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Ségolène Royal, a évoqué la possibilité le 29 avril de mettre à contribution les sociétés d'autoroutes pour financer des infrastructures routières en cas d'abandon de l'écotaxe.
« Ma principale priorité, c'est de trouver les moyens financiers pour commencer les chantiers d'infrastructure » qui devaient être financés par le produit de l'écotaxe, a expliqué la ministre devant la commission d'enquête du Sénat sur l'écotaxe poids lourds.
La mise en place de l'écotaxe, suspendue en octobre dernier par le gouvernement sous la pression de manifestations hostiles en Bretagne, devait rapporter plus de 800 millions d'euros par an à l'Etat.
« Il est quand même très étrange que les autoroutes qui ont été privatisées dans le contexte que l'on connait (…) fassent deux milliards (d'euros NDLR) de bénéfices et que ces deux milliards de bénéfices, qui sont quand même payés par les usagers, ne reviennent pas pour payer les infrastructures dans le cadre du contrat de plan Etat-régions », a estimé Ségolène Royal.
« C'est une vraie question », a-t-elle insisté. « Pour ne rien vous cacher on a commencé à contacter les actionnaires de sociétés autoroutières », a poursuivi Ségolène Royal.
La ministre a reparlé de l'idée d'une "euro-vignette" aux frontières qui taxerait essentiellement les camions étrangers traversant le territoire français.
A travers différentes mesures, « on peut peut-être arriver à un paquet financier global qui (…) pourra peut être équivaloir à peu de chose près au rendement attendu de l'écotaxe », a avancé la ministre.