Droit de grève : vers un "code de bonne conduite" des compagnies aériennes
Le secrétaire d'Etat aux Transports va demander aux compagnies aériennes un "code de bonne conduite" sur le respect du droit de grève de leurs personnels, a-t-il indiqué le 2 mai. Ce même jour, le premier syndicat de pilotes, le SNPL France Alpa, a levé son préavis de grève d'un mois, rassuré par les réponses du gouvernement sur ses revendications.
"J'ai demandé que les compagnies qui contournaient ce droit de grève par des pratiques puissent adopter un code de bonne conduite. Donc je vais les inviter, les convoquer très rapidement parce que ce sont des méthodes qui bafouent un droit fondamental", a déclaré Frédéric Cuvillier à la sortie d'une réunion du gouvernement à Matignon.
"Pour autant", a-t-il nuancé, "il faut (prendre en compte) l'information des usagers, l'organisation des compagnies aériennes face aux mouvements sociaux. Nous travaillons avec les syndicats (…) et nous faisons en sorte que les inquiétudes, je pense aux compagnies, notamment à Air France qui entame son redressement, puissent être levées".
Le SNPL accuse les compagnies aériennes d'utiliser la loi Diard –qui impose aux grévistes dans les transports de se déclarer individuellement 48 heures à l'avance pour permettre aux entreprises de mieux anticiper– pour remplacer les grévistes avec du personnel venu de l'étranger, violant ainsi le droit de grève.