La Fnaut dénonce le retour de la voiture dans le discours politique
« Le routier n’est plus tabou », avait dit Jean-Marc Ayrault. Non seulement il n’est plus tabou, mais il fait un joli come-back qui n’est pas tellement du goût de la Fédération nationale des usagers de transports (Fnaut). « Sommes-nous à la veille d’une régression avec cette revanche de la route ? », s’interroge son président Jean Sivardière, qui constate que sur trois sujets d’actualité – les TCSP, les CPER, l’écotaxe –, « on a presque l’impression d’être revenus à l’ère Pompidou du tout-voiture ». Le réchauffement climatique ? « Tout le monde s’en moque ! », constate-il mi-amusé, mi-amer en relatant la réflexion récente du président d’Air France : « mais enfin pourquoi voulez-vous taxer le kérosène ? »
En effet, d’abord, les nouveaux élus municipaux, de droite comme de gauche, sont nombreux à remettre en cause les précédents projets de TCSP – tram, trolleys, BHNS – jugés trop coûteux ou trop gênants pour la circulation, comme à Aubagne, Avignon, Angoulême, Caen, Amiens, Pau, etc. Les édiles ont d’ailleurs souvent fait campagne sur le thème du retour de l’automobile en ville. « On réentend le vieux discours éculé : "la voiture, c’est la liberté", "la restreindre, c’est porter atteinte au commerce et au développement éco
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