Veolia prône le redressement judiciaire pour la SNCM
Le patron de Veolia Environnement, Antoine Frérot, a confirmé être prêt à céder pour un euro la participation au capital de la SNCM détenue par Transdev, dans le cadre d'une coentreprise formée avec la Caisse des dépôts (CDC).
« Veolia, et même Transdev, est vendeur de sa participation dans la SNCM, bien évidemment » pour un euro symbolique, a-t-il dit le 10 juillet sur BFM Business.
Transdev, société détenue à parts égales par Veolia et par la CDC, possède 66% du capital de la compagnie maritime en difficultés SNCM.
« L'important, c'est qu'il n'y a qu'une seule solution pour sauver la liaison entre Marseille et la Corse », et « elle passe par un redressement judiciaire, la constitution d'une nouvelle société pour effacer les amendes de Bruxelles », a ajouté Antoine Frérot.
Le patron appelle la SNCM à « se mettre sous la protection du tribunal de commerce le plus rapidement possible » afin « de sauvegarder un maximum d'argent pour pouvoir financer le plan de restructuration ».
Actionnaires et syndicats ont trouvé cependant le 9 juillet un accord permettant d'écarter le redressement judiciaire pour une période de quatre mois, soit jusqu'à fin octobre, le temps d'une "médiation" pour rechercher une solution de restructuration et organiser un nouvel actionnariat.
A la suite de cet accord, le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier a estimé que les conditions d'une sortie de crise à la SNCM « semblaient réunies ».