Les opposants à la LGV Lyon-Turin gagnent une manche en justice
Les opposants à la ligne à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin ont remporté une manche en justice le 11 juillet avec le rejet par le tribunal de Chambéry d'une plainte de la société Lyon-Turin Ferroviaire (LTF) qui poursuivait un militant pour injure publique.
La société Lyon Turin Ferroviaire (LTF) poursuivait Daniel Ibanez, l'un des plus fervents opposants au projet, pour injure publique en lui reprochant des propos tenus lors d'une réunion publique le 21 février 2014 à Modane (Savoie), rapportés par Le Dauphiné Libéré.
"Les derniers à dire qu'ils travaillaient pour des siècles, c'est quand même le IIIe Reich", aurait alors déclaré le militant, ce qu'il conteste aujourd'hui. M. Ibanez affirme avoir déclaré que "le fait de se prévaloir de travailler pour les siècles futurs interdit le débat démocratique sur l'utilité publique".
Chez LTF, on estime qu'il "était nécessaire de réagir parce que la société et son président Hubert du Mesnil étaient mis en cause de manière inacceptable", a indiqué un porte-parole à l'AFP.
Le tribunal n'a pas eu à aborder le fond du dossier. La citation à comparaître de LTF a en effet été jugée irrecevable, les avocats de la société ayant omis de joindre le bilan et le compte de résultat, ce qui est obligatoire dans ce type de procédure. La construction de la LGV Lyon-Turin passe par la construction du tunnel transalpin de 57 km pour 8,5 milliards d'euros, financé à 40% par l'Union européenne, soit 3,4 milliards, l'Italie prenant en charge 2,9 milliards et la France 2,2.