L'industrie ferroviaire russe touchée par la crise ukrainienne
On parle beaucoup à propos de la crise ukrainienne de pétrole, de gaz, d’armement ou de coupe du monde de football… Pas de ferroviaire. Cependant, pour les Européens…
et notamment les Français, la Russie, troisième marché ferroviaire mondial après les Etats-Unis et la Chine, était jusqu’à présent extrêmement prometteuse. Officiellement, rien ne change, et Alstom Transport, interrogé sur d'éventuels effets de la crise, se contente d'une réponse prudente et calibrée : « Alstom confirme que la crise ukrainienne n'aura pas d'impact sur l'activité d'Alstom en Russie. Elle continue à collaborer avec ses partenaires sur le marché russe. »
Certes. Mais si on essaye d'entrer un peu plus avant, on voit sans en être surpris que la crise aura des conséquences. Ancien patron d’Alstom pour la CEI, Bernard Gonnet coordonne aujourd’hui les activités de la Fédération des industries ferroviaires (FIF) en Russie. L’activité ferroviaire y est « tellement structurante qu’on ne peut tout faire dépendre de la crise » juge-t-il. Ce qui ne l’empêche pas d’identifier certains effets. Certains sont dus aux liens industriels très étroits entre l’Ukraine et la Russie. Environ un tiers des fournitures ferroviaires russes provient d’Ukraine, héritage de l’ancienne division internationale du travail de l’époque soviétique. Et la plus grosse usine de locomotives diesels ukrainienne, située &
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