Lyria à la recherche d'une nouvelle notoriété
« Ce n’est pas parce qu’une ligne a 30 ans qu’elle a atteint sa maturité »… Directeur général de Lyria jusqu’à l’été prochain, Alain Barbey a profité des trente ans de la ligne Paris – Lausanne, célébrés le 7 octobre dans cette dernière ville, pour annoncer que des nouveautés sont à venir sur l’axe au cœur du réseau des relations TGV France – Suisse. Ces relations ont commencé dès 1981 avec la desserte Paris – Genève, mais comme celle-ci ne faisait que s’arrêter devant la porte d’entrée de la Suisse, c’est l’anniversaire de la desserte vers Lausanne, comprenant 46 km de parcours helvète au-delà de la gare frontière de Vallorbe, qui a été retenu pour fêter la plus ancienne coopération internationale en matière de TGV. Depuis le 19 janvier 1984, « soit dix ans avant Eurostar » rappelle Jean-Yves Leclercq, président de Lyria, et douze ans avant Thalys, la SNCF et les CFF exploitent conjointement cette ligne. Après une branche vers Neuchâtel et Berne en 1987, un ensemble de liaisons TGV France – Suisse allait se créer, dont certaines saisonnières vers le Valais à partir de 1995 (TGV des Neiges et d’Eté vers Brigue). La coopération est renforcée dès 1993, avec un GIE pour la gestion commerciale, et, après avoir porté pendant cinq ans l’appellation « ligne de cœur », les liaisons vers Lausanne, Berne et Zurich sont reprises en 2002 par Lyria SAS, filiale commune de la SNCF (74 %) et des CFF (26 %) qui allait progressivement reprendre tous les TGV France – Suisse. Puis en 2011, l’accord de coopération SNCF-CFF est renouvelé pour douze ans, l’exploitation se faisant sous la marque TGV Lyria.
Entre-temps, les gains de temps permis par la LGV Est (2007), la ligne reconstruite du Haut-Bugey (2010) et la LGV Rhin-Rhône (2011) ont modifié les dessertes à grande vitesse, faisant de Bâle le point de passage vers le nord et le centre de la Suisse. Avec comme conséquence négative l’arrêt en 2013 des liaisons sans changement entre Paris, Pontarlier et Neuchâtel, auparavant assurées par les TGV Paris – Berne. En remplacement de ce dernier, une rame Colibri bicourant des CFF assure trois fois par jour une correspondance quai à quai garantie avec les TGV de la ligne Paris – Lausanne en gare de Frasne. Côté positif : depuis fin 2011, toutes les dessertes entre Paris et la Suisse partent de la Gare de Lyon, où le Montreux Jazz Café accueille depuis l’an dernier les voyageurs internationaux de 1e classe dans un espace baptisé Lyriacorner.
« Pour aller à Paris, les Suisses ont le réflexe train » selon Alain Barbey. Et pour Nuria Gorrite, Conseillère d’Etat, cheffe du département des Infrastructures et des Ressources humaines du Canton de Vaud, la liaison au départ de Lausanne est bien le « TGV des Vaudois, la magie du train, la magie de Paris &
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