« La Chine veut devenir la puissance ferroviaire mondiale du 21ème siècle »
Pour Jean-François Doulet, maître de conférences à l'université de Provence et à Sciences-Po, la Chine renoue avec son ambition… de devenir la première puissance ferroviaire mondiale. En ayant revu l'ensemble de son dispositif depuis l'accident de Wenzhou en 2011. Entretien.
VR&T. Quel sens donner à la fusion de CNR et CSR et à la constitution d’un géant mondial du ferroviaire ?
J-F. D. C’est le grand retour de la Chine. Le ferroviaire chinois a connu une crise technique, économique, institutionnelle, marquée par l’accident de Wenzhou [survenu le 23 juillet 2011, ce « rattrapage » était dû à un disfonctionnement de la signalisation et avait causé la mort de 40 personnes. NDLR].
Les experts disaient à l’époque : cela va pénaliser la Chine pendant cinq ans. Après elle va repartir. C’est ce que nous écrivions dans Géopolitique du TGV Chinois. Et c’est ce qui s’est passé. La Chine s’affirme à nouveau comme puissance ferroviaire. Elle n’a pas perdu son ambition, devenir la puissance ferroviaire mondiale du 21ème siècle.
VR&T. Que s’est-il passé depuis 2011 ?
J-F. D. Après la crise, en 2011 et 2012, la Chine a redistribué les cartes. D’abord, le ministère des chemins de fer, qui était considéré comme une forteresse imprenable a perdu une partie de ses com
L'article complet ( 686 mots) est réservé aux abonnés ou aux détenteurs d’un porte-monnaie électronique, connectez-vous pour y accéder.
*Formule numérique sans engagement à partir d’un 1€ par mois !