Etude. Seule une personne sur trois choisit son mode de transport
Attention au Parisianisme ! En matière de pratiques des nouvelles formes de mobilités, il y en effet un fossé entre les cœurs des grandes agglo, et en tout premier lieu Paris, et le reste du pays où pour l’instant « rien ne semble remettre en cause la suprématie de la voiture individuelle », relate Philippe Moati, cofondateur de l’Observatoire Société et consommation (ObSoCo). Avec le cabinet de prospective Chronos, l’ObSoCo vient de réaliser une grande enquête sur les nouveaux comportements et arbitrages des Français en matière de mobilité. Cet observatoire des mobilités émergentes, qui a reçu le soutien de l’Ademe, de PSA et de la SNCF, s’appuie sur une vaste enquête réalisée auprès de plus de 4000 personnes sur Internet en septembre dernier, représentatif de la population des 18 – 70 ans. Ses principaux résultats viennent d'être présentés le 4 décembre, mais l'observatoire, un document de 200 pages, est perçu par Bruno Marzloff, sociologue et directeur de Chronos, comme une « caverne d'Ali Baba » !
Premier enseignement : on a peut-être enterré l’automobile un peu vite, puisqu’elle reste au cœur des pratiques de déplacements de 96 % des Français, dont 63 % disent même l’utiliser tous les jours, même si la prééminence de la voiture patrimoniale commence à être chahutée. « La mobilité est sans conteste un des terrains d’expression de la consommation collaborative,analyse Philippe Moati, également professeur d’économie à l’université Paris Diderot. Mais en dépit du développement des offres automobile en partage, la voiture personnelle représente encore 93 % des kilomètres parcourus dans l’année. Cela signifie tout de même que 7 % relèvent d’autres formes, c’est donc bien le début de quelque chose ».
Cependant, ces pratiques émergentes sont généralement très concentrées dans les centres des grandes agglomérations, la championne toute catégorie étant la capitale. On assiste donc à un creusement de la différenciation entre une avant-garde urbaine et le reste du pays. Et ce, même si toutes zones géographiques confondues, on note des signes d’un fort désinvestissement dans la voiture : « baisse du kilométrage moyen annuel depuis 1995, allongement de la durée de possession du véhicule, pérférence pour l’occasion et le bas de gamme…», cite-t-il pêle-mêle. Au final, l’automobile n’est plus autant perçue comme un plaisir, et même comme
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