Eurotunnel rompt officiellement avec la Scop SeaFrance
La décision d'Eurotunnel de ne pas renouveler son contrat avec la Scop SeaFrance exploitant la compagnie maritime MyFerryLink en dépit d'une dernière décision judiciaire favorable, relance l'incertitude autour de l'avenir des quelque 600 salariés du pavillon tricolore.
En 2012, Eurotunnel, qui exploite le tunnel sous la Manche, avait racheté les bateaux de l'ex-SeaFrance pour les louer à d'anciens marins de la compagnie regroupés dans la Scop SeaFrance qui affrète les navires au groupe Eurotunnel, via MyFerryLink.
Mais un long feuilleton judiciaire a longtemps pesé sur l'activité, les autorités britanniques estimant que cette situation posait des problèmes de concurrence. "L'autorité de la concurrence et des marchés continue à tenir une position contre la présence d'Eurotunnel sur le marché maritime du détroit", plaide Eurotunnel, soulignant que la CMA envisage toujours de déposer un recours devant la Cour suprême. "Pour une société privée avec des actionnaires privés, nous ne pouvons travailler dans cette incertitude", a ajouté le porte-parole du groupe, qui qualifie toutefois MyFerryLink de "grande réussite" commerciale.
Eurotunnel a indiqué qu'elle avait reçu "plusieurs" offres de reprise pour la vente des bateaux à l'issue d'un second round de négociations ouvert le 11 mai et qu'elle continuait à les analyser, sans donner plus de détails.