Pour l'association de défense des victimes de Brétigny, la SNCF a sciemment mis les voyageurs en danger
C’est sous un nouveau chef d’inculpation que l’association « Entraide et défense des victimes de la catastrophe de Brétigny » souhaiterait voir la SNCF comparaître au procès du déraillement du 12 juillet 2013 « On ne se dit pas en colère pour que ça fasse des petites phrases sur “les victimes en colère” dans les médias pendant quelques jours. C’est l’affaire de la justice de décider dans quelle mesure elle considère que la SNCF s’est rendue coupable ou non de subornation de témoins en leur dictant et en contrôlant les réponses de ses agents pour préparer les auditions suivantes. » Et pour elle, dans une certaine mesure, la SNCF est « dans sa logique quand elle se justifie en assurant qu’elle aide ses agents à se défendre ».
Réagissant à la publication le 27 janvier de l’article du Canard Enchaîné, Thierry Gomez, le président de cette association crée en avril 2015, reconnue d’utilité publique et qui s’est constituée partie civile, précise : « Ce qui préoccupe les victimes c’est que toute la vérité soit établie. Savoir ce qui aurait dû être fait pour éviter ce déraillement. Et que cela ne se reproduise plus. La SNCF assure qu’elle veut la même chose, mais c’est un double discours. »
Pour l’association, la SNCF pourrait n’être plus poursuivie pour mise en danger de la vie d’autrui « par imprudence ou maladresse » comme c’est le cas actuellement mais par « violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ». « Ce qui change tout », remarque Thierry Gomez.
Avocat de l’association, maître Gérard Chemla précise qu’il appartient au parquet de s’autosaisir. Mais de nouvelles questions doivent en effet être posées. A la f
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