Eurotunnel : Jacques Gounon sur tous les fronts
La présentation à la presse des résultats annuels 2015 du Groupe Eurotunnel, le 18 février, a donné l’occasion à son PDG, Jacques Gounon, de pimenter de petites phrases l’actualité des transports. Et pas seulement dans le domaine transmanche. Mais il est vrai que les activités du groupe ne se limitent pas à la concession du lien fixe sous la Manche, même si le tunnel et son exploitation restent le cœur de métier d’Eurotunnel, avec un chiffre d’affaires de 915 millions d’euros, en progression de 3 %, sur un total de 1,222 milliard d’euros, en croissance de 5 %. Le profit net connaît une hausse encore plus importante, passant de 74 à 100 millions d’euros, ce qui encourage Eurotunnel à proposer, pour l’assemblée générale du 27 avril, un dividende de 22 centimes par action, en hausse de 22 %. Hausse dont profiteront les presque 4 000 salariés (deux tiers de Français, un tiers de Britanniques) du groupe, qui ont reçu chacun 75 actions gratuites – « au lieu de 150 l’an dernier, mais c’était exceptionnel, pour les 20 ans », rappelle Jacques Gounon. Eurotunnel a enfin bénéficié à double titre de la livre forte, du fait que les résultats sont donnés en euros et que les cours donnent un fort pouvoir d’achat aux Britanniques.
Une légère tendance à la hausse (1,1 %) se retrouve également au niveau des effectifs du groupe, qui a procédé à 353 recrutements en 2015, dont 76 % en CDI. Avec pour objectif de renouveler les équipes au moment où Eurotunnel connaît une vague de départs en retraite des embauchés de la première heure. Ceci alors que le groupe, avec le Ciffco (Centre international de formation ferroviaire de la Côte d’Opale), poursuit son engagement dans la formation ferroviaire, « y compris de conducteurs SNCF », insiste Jacques Gounon. Ce dernier indique également que le personnel a connu une « période difficile de l’été avec la tension migratoire » et que « depuis le 23 octobre 2015, plus aucun migrant ne perturbe le trafic ».
De fait, l’exploitation du tunnel a connu de multiples interruptions et à ce titre, le PDG d’Eurotunnel « réclame, en plus des 3 millions d’euros dus aux surcoûts avant le 23 octobre, 26 millions d’euros pour pertes de revenus cet été ». Paradoxalement, le lien fi
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