Croissance pour le trio national du transport public
Dans la compétition à laquelle se livrent les trois principaux groupes français de transport public, Keolis garde sa place de leader sur le marché domestique face à Transdev et RATP Dev. Mais il n’est pas exclu que les forces en présence évoluent dans les prochaines années, puisque la filiale de la SNCF, qui a aujourd’hui mainmise sur tous les grands réseaux à l’exception de Marseille et Nice, tous deux en régie, va voir quelques-uns de ses fleurons remis sur le marché (voir l'article ci-dessus).
A l'affût des tendances dans les nouvelles mobilités, Keolis développe une politique de partenariats. Le groupe vient de signer un partenariat avec LeCab, leader du VTC, via une « prise de participation significative » qui pourrait « accélérer son développement hors de l’Ile-de-France, en s’appuyant sur l’implantation nationale de Keolis ». Et un autre avec Navya, le fabricant lyonnais de navettes électriques autonomes.
C'est surtout à l’international que Keolis se développe, ce qui donne souvent lieu à des luttes fratricides entre Français. Et laisse parfois de profondes traces, comme le contrat des trains de banlieue à Boston dans le Massachusetts. Gagné de haute lutte contre Transdev, il a fait perdre l’année dernière 29,6 millions de dollars à Keolis. Si ce n’était ce point noir, tout irait pour le mieux, affirme Keolis. « Nos résultats sont en très forte croissance, tirée par l'international, avec un chiffre d'affaires en hausse de 12,2 %, mais de 30 % à l'international, ce qui en fait une année record », indique Jean-Pierre Farandou, son président.
Keolis affiche 33 M€ de résultat net, contre 25 M€ en 2014, qui était sa première vraie année de croissance rentable. Dans un secteur réputé à faibles marges, « à près de 6 %, notre profitabilité, qui est en hausse de 6,6 % malgré Boston, est bonne », souligne Jean-Pierre Farandou. Le chiffre d’affaires 2015, en hausse de 12,2 %, atteint 5 milliards d’euros. Il est cette année présenté selon les normes comptables en vigueur, c'est-à-dire sans les entreprises dans lesquelles les participations sont minoritaires, soit les franchises du Royaume-Uni avec First et Go Ahead. « Avec l'ancienne méthode, nous serions à 6,425 milliards d'euros de CA », spécifie Michel Lamboley, directeur exécutif Corporate. Du fait de ce jeu d'écritures, la part réalisée à l'international, ne repr&eac
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